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Chose promise, chose due, le régulateur des télécoms publie les premières données relatives aux déploiements 5G. Les cartes et autres graphiques renseignent tout particulièrement sur la stratégie de chacun des opérateurs, en particulier Free qui se targue du plus grand réseau 5G en France, et de loin.
La 5G, et les communications commerciales des opérateurs, seront très surveillées : l’exécutif l’a promis et les associations de consommateurs veillent au grain. SFR et Orange font d’ores et déjà l’objet d’une plainte de la CLCV, qui leur reproche une information insuffisante et un flou quant à la couverture et aux débits. L’Arcep avait à ce titre annoncé la mise en ligne prochaine d’un observatoire des déploiements, à l’image de ce que le régulateur propose déjà pour la 4G ou encore la fibre. C’est désormais chose faite.
L’Arcep vient en effet de publier les premiers indicateurs relatifs aux sites 5G ouverts commercialement par opérateur et par bande de fréquences. Il colle au train de l’ANFR, qui a publié ses propres données la semaine dernière. Dans le cas de l’agence des radiofréquences, il s’agit néanmoins de l’intégralité des sites pour lesquels elle a délivré une autorisation, peu importe qu’ils soient actifs ou non.
18 039 sites autorisés, 8 675 exploités
On apprend ainsi que 12 894 sites sont autorisés dans la bande 700 MHz, occupée par Free, 5 526 sites dans la bande 2 100 MHz pour Bouygues, Orange et SFR et enfin 3 589 sites dans la bande 3,5 GHz, objet des enchères bouclées en fin d’année dernière et fréquence “coeur” de la 5G, sur laquelle les quatre opérateurs sont positionnés. L’ANFR rappelle par ailleurs que certains sites sont mutualisés : il ne faut donc pas s’étonner si la somme des sites autorisés par bande de fréquences est plus élevée que le total des supports autorisés.
Du côté de l’Arcep, la carte du site « Mon réseau mobile » a été mise à jour pour afficher les emplacements des sites 5G actifs. Bien plus que l’observatoire, c’est bien cette carte qui aidera les consommateurs à constater si oui ou non leur lieu de résidence est couvert. L’Observatoire lui-même affiche les données relatives aux déploiements de la 5G au 31 décembre et renseigne surtout sur les stratégies adoptées par les opérateurs.
Free en tête avec sa “fausse” 5G (selon SFR)
Free se targue d’avoir le plus grand réseau 5G en France, et à raison : l’opérateur compte 5 640 sites activés au niveau national, dont 357 ouverts entre le 15 et le 31 décembre. Loin derrière viennent Bouygues Telecom avec 1500 sites, SFR avec 793 sites et Orange, que l’on a guère l’habitude de voir en fin de classement, avec 742 sites. L’entreprise de Xavier Niel peut donc continuer de se prétendre premier réseau 5G de France... Mais il y a un “mais”, sur lequel SFR appuie massivement dans ses propres communications.
Pour peu que l’on se penche sur les sites par fréquence, le rapport s’inverse. Car dans la bande “coeur” de la 5G, la bande 3,5 GHz, c’est Orange qui arrive en tête avec 579 sites. Free lui emboîte le pas, avec 322 sites, suivi de SFR, 155 sites, et de Bouygues Télécom, 142 sites. Enfin, sur la bande 1800-2100 MHz, dont Free est absent, Bouygues domine avec ses 1459 antennes quand SFR en compte 641. La plus grande couverture 5G par Free s’appuie donc sur les fréquences basses, ce que SFR ne perd pas une occasion de qualifier de “fausse 5G”. Une accusation erronée en soi, les bandes basses, déjà utilisées pour les réseaux actuels 2G, 3G et 4G, pouvant accueillir la 5G au nom de la neutralité technique. D’autant que les fréquences 1800-2100 MHz, massivement utilisées par l’opérateur au carré rouge, font elles aussi partie de ces bandes basses.
Fréquences, agrégation et idées reçues
Mais force est de constater que les débits proposés sur ces fréquences sont bien moins élevés que ceux permis par les 3,5 GHz et, dans le futur, les bandes millimétriques. A 700 MHz, les débits sont bien plus proches de la 4G. L’ANFR livre d’ailleurs au sujet des atouts de chacune des bandes une explication (et une infographe) particulièrement pertinente : “les bandes de fréquences utilisées en 5G ont des propriétés différentes. Plus elles sont basses dans le spectre, plus leur portée est importante et elles pénètrent bien dans les bâtiments. En revanche, leur débit est limité. Plus elles sont hautes dans le spectre, moins leur portée est importante, elles sont plus sensibles aux obstacles et pénètrent moins bien dans les bâtiments. En revanche, elles offrent des débits plus importants”.
L’agence chargée des radiofréquences ajoute que les smartphones 5G peuvent agréger les différentes bandes, pour peu que l’opérateur dispose dans la zone d’antennes sur plusieurs fréquences. Ce qui permet d’offrir de meilleurs débits théoriques. Ainsi, la 5G sur les bandes 700 MHz s’agrège (à condition d’avoir un téléphone doté d’un modem supportant de 4x4 MIMO) avec par exemple la bande 2600 MHz exploitée par Free. Si la “vraie” 5G est celle exploitant les fréquences hautes, Free remporte néanmoins la bataille de l’image, corrigeant sa réputation d’un opérateur ayant une couverture catastrophique.
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Données au 31/12/2020, publié le 14/01/2021
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