Le clavier français a enfin sa norme

Au terme de quatre années de travaux, l’Afnor livre sa norme volontaire NF Z71‐300, définissant deux dispositions de caractères sur les touches d’un clavier : un Azerty « amélioré » et le classique Bépo.

L’AFNOR a publié cette semaine la norme NF Z71‐300. Qu’est-ce donc que la norme NF Z71‐300 ? me demanderez-vous. Pour le comprendre, un petit voyage dans le passé est nécessaire. En 2015, le ministère de la Culture en appelait aux lumières de l’Afnor afin que soit défini un clavier prenant en compte les spécificités de la langue française, mais aussi des langues régionales telles que le breton, le basque ou encore l’occitan.

Deux ans de réflexion plus tard, l’AFNOR lançait une consultation publique sur ce nouveau format de clavier, proposant deux options : un AZERTY légèrement revu et une refonte totale avec BEPO. Mais voilà,  « il y avait à la fois une très forte demande pour ne rien changer et une demande contradictoire, tout aussi forte, pour tout changer » écrit désormais la commission de normalisation. D’où finalement le non-choix : la norme publiée comporte les deux options.

BEPORTY

A notre gauche, l’Azerty optimisé. Les 26 lettres de l’alphabet et les chiffres ne changent pas de place, mais certains caractères spéciaux ont été déplacés. On remarquera ainsi que les voyelles à accent ont été remontées et que la ponctuation a évolué, intégrant notamment les points de suspension. « Les évolutions sont donc faciles à intégrer pour les utilisateurs intéressés » écrit l’Afnor.

A notre droite, le Bépo. Celui-ci n’est pas créé par l’Afnor, il est bien plus ancien (il est né en 2003) et a déjà ses adeptes. « Ce modèle est référencé dans la norme volontaire dans une version optimisée qui permet, par les touches mortes, de saisir encore plus d’accents de langues européennes d’origine latine, ou les guillemets simples par exemple » signale le normalisateur. La norme NF Z71‐300 est volontaire et n’a en conséquence aucun caractère obligatoire.