L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) publiera début juillet une liste des réseaux les plus accidentogènes.
Le constat est amer. D’après l’Arcep si le taux moyen de panne sur le réseau fibre optique n’est que de 0,12%, chez certains opérateurs ce chiffre est 10 à 50 fois supérieur.
Contactée par Le Monde, l'autorité semble disposée à recourir au name and shame, une pratique qui consiste à pointer du doigt les mauvaises élèves afin de les pousser à s’améliorer. L’Arcep publiera début juillet, la liste nominative des réseaux les plus accidentogènes avec des cartes par département. Ces données seront régulièrement mises à jour pour suivre les progrès réalisés.
Responsabilité partagée
D’après des documents préliminaires consultés par Le Monde, les groupes Altitude et XPFibre, une filiale de SFR, ont du soucis à se faire. En effet, le premier, via son opérateur Sequantic Telecom, affiche par exemple un taux de panne de 6,5% dans le département de l’Essone, le plus fort taux à l’échelle nationale. Le second gravite plutôt autour des 3% dans le Val-d’Oise et en Seine Saint-Denis. Des chiffres supérieurs à la moyenne ont également été relevés sur le réseau Free à Sarcelles (Val-d’Oise). Altitude et XPFibre ont entamé des travaux de remise à niveau de leurs infrastructures, sous la supervision de l’Arcep.
Le Monde rappelle toutefois que ces opérateurs interviennent sur des réseaux « atypiques », dont la conception initiale laisse à désirer. Les opérateurs visés eux, invoquent une responsabilité partagée avec les opérateurs commerciaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free), qui, avec leurs sous-traitants, ont la charge de raccorder les nouveaux abonnés. Or, la multiplication d'interventions le plus souvent réalisées par des sous-traitants mal formés, augmentent le risque de panne.