Le réseau social ultra-conservateur ayant gagné les faveurs des Pro-Trump depuis quelques mois n'est plus hébergé par le site depuis le dimanche 10 janvier, à 23h59. Une « attaque coordonnée » par la Big Tech, pour son directeur.
Disparue aussi rapidement qu’elle était apparue.
L’application Parler, un réseau social prisé des conservateurs et Pro-Trump et l’une des apps des plus téléchargées de l’année 2020, a été retirée des stores et l'accès au site Parler suspendu par son hébergeur Amazon Web Services (AWS).
Parler n'était plus accessible à compter de 23h59, heure californienne, soit 8h59, à Paris, précise The Verge ce qui porte un coup d'arrêt supplémentaire au réseau social après le retrait de l'application sur les plateformes de Google et d'Apple entre le vendredi 8 et le samedi 9 janvier.
Raison invoquée : Parler n’a pas suffisamment contrôlé les publications de ses utilisateurs, pour certains encourageant les violences ayant eu lieu lors de l’invasion du Capitole américain à Washington le 6 janvier, ont motivé Google, Apple et Amazon dans leur prise de décision, cité par le New York Times et The Verge. Ces débordements ont pour l’instant causé la mort de 5 personnes, selon CNN.
« Attaque coordonnée »
L’application Parler a connu une explosion du nombre de ses utilisateurs dans les semaines qui ont suivi l’officialisation de la défaite de Donald Trump, au point de devenir l’application la plus téléchargée de l’Apple Store sur le week-end post-élection.
De nombreux Pro-Trump ont rejoint l’application inquiets par les décisions de Twitter et Facebook de signaler les messages de Donald Trump venant contredire ses accusations de fraudes électorales sur l’élection présidentielle.
« Ceci est une attaque coordonnée par les géants de la Big Tech qui veulent tuer toute compétition. Nous avons eu trop de succès, trop vite. Attendez-vous à ce que ces guerres contre la compétition et la liberté d’expression continuent […] », s’est inquiété le directeur de Parler John Matze dans un post, alors même que plusieurs entreprises des GAFA sont au cœur d’un débat sur la censure après que plusieurs d’entre elles ont décidé de suspendre les comptes de Donald Trump.