Le groupe expert de la puce connaît des difficultés sur ses deux marchés historiques que sont la carte bancaire et la carte SIM. Le géant des puces a lancé un plan d’économie au printemps. A l’automne, il dévoile un plan de licenciements qui laissera 10% de son effectif français sur le carreau.
Gemalto taille dans ses effectifs. En France, ce sont 288 postes qui sont sur la sellette, 262 licenciements « maximum », le reste en reclassement. Soit 10% de son effectif hexagonal, réparti sur trois des six sites de Gemalto à La Ciotat, Gémenos et Meudon. Au total, 600 emplois devraient être supprimés à l’échelle mondiale. Si le groupe souhaite que ce plan ne soit que temporaire, la reprise risque de se faire attendre.
Si Gemalto escomptait engranger 660 millions d’euros de bénéfices sur l’année, quelques mois plus tard le voici contraint de revoir ses chiffres à la baisse. Ses profits devraient tourner autour de 300 millions d’euros, un tiers de moins qu’en 2016. Pourtant, l’entreprise rachetait il y a moins d’un an l’activité Gestion des identités de 3M pour 850 millions de dollars.
La carte bancaire ne paie plus
Les 450 salariés de la division acquise rejoignaient les équipes de Gemalto sur les projets gouvernementaux. Un des rares postes qui ne soient pas en recul chez Gemalto, avec la sécurité informatique et l’IoT. Mais, sur ses deux principaux secteurs d’activité que sont les cartes SIM et les cartes bancaires, le groupe encaisse mal l’arrivée de nouvelles technologies et de nouveaux usages.
Avec l’eSIM, directement intégrée dans les terminaux, les telcos ne se précipitent plus sur les cartes SIM classiques. En résultent une baisse drastique des investissements qui ne pouvaient que pénaliser Gemalto. Sur son autre marché historique, le groupe explique aux Echos faire « face à un gros trou d'air sur le marché américain ». Faut-il y voir l’impact de la croissance des paiements en ligne et mobiles ?