Multicloud : les Français entrent dans la danse

Le multicloud est le buzzword de 2018. Une stratégie que, selon les cabinets de conseil, la majorité des entreprises vont mettre en place au nom de la flexibilité. C’est qu’il serait dommage de mettre tous ses œufs dans le même panier… quoi qu’il semble bien que tous les paniers soient aux États-Unis. Mais les acteurs français du Cloud comptent bien creuser leur nid. Chacun de son côté ou tous ensemble ?

Le multicloud n’est-il qu’un argument marketing ou représente-t-il une réalité pour les entreprises ? Difficile d’y voir clair : entre les cabinets d’études qui en début d’année prédisaient une adoption massive en 2018 de ce type de stratégie, ceux qui y voient un corollaire du Shadow IT, d’autres qui estiment que les entreprises sont encore loin de pouvoir franchir le pas. La définition même du multicloud est sujette à débat : nous nous contenterons de celle qui aborde cette stratégie comme le recours à plusieurs fournisseurs de Cloud public, peu importe qu’il s’agisse de stockage multi-niveau, de réplication de données, de Sync&Share ou de répartition de workloads sur plusieurs Clouds. Une stratégie qualifiée de « Polynimbus » outre-Atlantique, qui consiste par exemple à utiliser les infrastructures d’AWS et d’Azure pour déployer une ou plusieurs charges de travail, avec pourquoi pas un backup sur Google Cloud.

Amazon leader pour longtemps

Et en France, comme dans le reste du monde, fournisseurs d’infrastructures comme de services s’engouffrent par la porte laissée grande ouverte par les géants américains. Outscale nous explique avoir dès le départ fait le choix de la compatibilité avec le cloud Amazon. « C’est un postulat de départ » nous explique David Chassan, directeur de la communication d’Outscale. « Depuis l’origine nos API sont compatibles avec les standards du marché. Nous sommes partis de la vision que Amazon serait le leader du marché pour longtemps, donc en 2010 nous avons estimé que nous devions être compatible avec Amazon et OpenStack. »