Les verticaux, si chers au gouvernement et à l’Arcep, commencent à manifester de l’intérêt pour obtenir des bandes de fréquences. Mais point de 5G ici, EDF et Aéroports de Paris sont candidats sur la bande 2,6 Ghz, destinés à la 4G, dont le guichet d’attribution a été ouvert en mai dernier.
Sur le terrain de la 5G, il était prévu dans un premier temps d’accueillir sur les bandes de fréquences des acteurs autres que les opérateurs télécom. Les « verticaux », notamment les industriels, étaient conviés à participer à la procédure d’attribution. Avant que le gouvernement ne revienne sur cette position : les enchères ne concerneront que les telcos. « Nous n’avons pas retenu à ce stade le modèle allemand car il n’y a pas encore de demande très claire de la part d’industriels » expliquait en avril la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher.
Mais il n’empêche que ces entreprises lorgnent sur certaines fréquences. Aéroports de Paris et EDF sont ainsi candidats à l’attribution de blocs sur la bande 2,6 GHz. C’est en mai dernier que l’Arcep ouvrait un guichet visant à « attribuer les fréquences 2575 ‑ 2615 MHz de la bande 2,6 GHz TDD dans des zones circonscrites de France métropolitaine, correspondant aux zones où une couverture mobile spécifique est nécessaire afin de répondre aux besoins de couverture en très haut débit des professionnels ».
4G dédiée pour l’aéroportuaire et le nucléaire
Trois mois plus tard, deux « verticaux » ont manifesté leur intérêt. Aéroports de Paris, ou plus exactement Hub One, une ESN, « en concertation avec Aéroports de Paris et Air France » candidate à l’attribution de 40 MHz sur Roissy Charles de Gaulle et Orly et de 20 MHz sur la plateforme du Bourget. Ces fréquences serviront à « déployer des services mobiles très haut débit adaptés aux besoins spécifiques des professionnels (maintenance aéroportuaire, communication entre agents, vidéo en temps réel…) ».
Du côté d’EDF, on demande 20 MHz pour la centrale nucléaire de Blaye, en Gironde. Objectif : « déployer une infrastructure LTE-4G privée nécessaire à la sécurité et à la sûreté de l’exploitation des centrales nucléaires » qui remplacera les réseaux radio actuellement en place. Une première étape, puisque cette démarche « s’inscrit dans le cadre des démarches visant à permettre la mise en œuvre de réseaux de type PMR pour l’ensemble du parc nucléaire d’EDF ». Dans les deux cas, les autorisations demandées débuteraient en septembre prochain et s’étaleraient sur une période de dix ans.