Le géant américain a accepté de payer 2,5 millions de dollars après la découverte de discriminations salariales envers les femmes et les membres de la communauté asiatique.
La facture n’est peut être qu’une infime goutte d’eau dans les océans de revenus de Google mais elle est a permis de mettre en lumière l’existence d’un système discriminatoire à l’encontre de certains employés de certains de ses établissements.
Google a conclu un accord avec le Département du Travail américain (Department of Labor - DOL) et accepté de payer 2,5 millions de dollars de compensations salariales après que ce dernier a découvert l’existence de discriminations salariales ainsi qu’à l’embauche envers les femmes et des membres de la communauté asiatique, le DOL a-t-il révélé dans un communiqué de presse, le 1er février.
Les ingénieures touchées
Le DOL a conclu qu’un système de discrimination salariale affectait particulièrement les femmes ingénieures des établissements de Mountain View, Seattle et Kirkland, dans l’État de Washington et qu'il existait des pratiques de discrimination à l’embauche à l’encontre des femmes et des membres de la communauté asiatique à San Francisco, Sunnyvale et Kirkland.
L’amende est divisée en deux parties : 1,3 million de dollars seront reversées à 2565 femmes ayant subi des discriminations salariales et 1,2 million seront alloués à 1757 femmes et 1219 Asiatiques, tous candidats pour des postes d’ingénieurs chez Google.
Google devra également allouer un fonds de 1,25 million de dollars visant à garantir un système de rémunération équitable de ses ingénieurs à Kirkland, Mountain View, Seattle et New York pour les cinq prochaines années.
Un contexte tendu
Cette amende témoigne d’un effort supplémentaire des pouvoirs publics américains de réguler davantage l’une des entreprises du Big Tech après l’ouverture d’un enquête pour abus de position dominante contre Google par le département de la justice américain en octobre dernier ainsi que contre Facebook par la Federal Trade Commission, en décembre dernier.
La décision du DOL tombe également dans un contexte de forte remise en question des pratiques de l’entreprise. En janvier dernier, 227 salariés d’Alphabet – maison-mère de Google – avaient formé un syndicat ouvert aux employés et travailleurs contractuels pour protester contre plusieurs décisions controversées de la direction.
Une agence fédérale avait également épinglé Google pour surveillance de ses employés.