Dans sa décision prise le 25 novembre, la Commission fédérale des communications (FCC) des Etats-Unis estime que les équipements de fabricants chinois font courir un « risque inacceptable » pour la sécurité nationale.
L’administration du président Joe Biden vient d’interdire l’import ou la vente de nouveaux équipements de télécommunication par les géants chinois Huawei Technologies et ZTE. La FCC invoque dans sa décision un « risque inacceptable » pour la sécurité nationale des Etats-Unis.
« La FCC s'est engagée à protéger notre sécurité nationale en veillant à ce que l'utilisation d'équipements de communication non fiables ne soit pas autorisée à l'intérieur de nos frontières, et nous poursuivons ce travail ici », a déclaré dans un communiqué Jessica Rosenworcel, la présidente de l'organisme. Le pays de l’Oncle Sam soupçonne de potentiels espionnages et vols de données via ces acteurs économiques.
Interdictions en série
Dans le détail, les équipements de communication concernés sont ceux produits par Huawei Technologies, ZTE Corporation, Hytera Communications, Hangzhou Hikvision Digital Technology et Dahua Technology et ceux de leurs filiales et sociétés affiliées.
Ce n'est pas la première fois que la FCC sert la vis aux opérateurs chinois. Le régulateur avait également interdit l'utilisation de fonds publics pour acheter des équipements ou des services couverts. Le 16 mars dernier, il avait voté la révocation d’une autorisation accordée à l’opérateur chinois Pacific Networks et à sa filiale ComNet leur permettant de fournir des services de télécommunications aux États-Unis. La FCC avait justifié cette décision en expliquant que ces acteurs n’avaient pas « dissipé les sérieuses inquiétudes concernant le maintien de leur autorité pour fournir des services de télécommunications aux États-Unis ». En janvier 2022, c’est l’opérateur China Unicom qui avait vu ses licences révoquées. Et avant cela, China Unicom, China Telecom et China Mobile.
Au Royaume-Uni aussi
Au même moment, au Royaume-Uni, une nouvelle politique a interdit le déploiement sur des sites sensibles de caméras de sécurité fabriquées par des entreprises obligées de coopérer avec les services de sécurité de Chine. Oliver Dowden, chancelier du duché de Lancaster, a déclaré aux législateurs britanniques que l'interdiction avait été prononcée « à la lumière de la menace qui pèse sur le Royaume-Uni et de la capacité et de la connectivité croissantes de ces systèmes ».