Le gouvernement a restreint drastiquement l’accès à internet, certains réseaux sociaux et opérateurs téléphoniques alors que des milliers de manifestants protestent depuis une semaine pour dénoncer le coup d’État par la junte militaire.
Plusieurs moyens de communication ont été temporairement restreints par le pouvoir militaire birman s’inquiètent ONG et entreprises de la Big Tech, alors que le pays est plongé dans des manifestations sans précédent dénonçant une prise de pouvoir qualifiée de coup d’État.
L’accès a internet a été drastiquement restreint entre le 6 et le 7 février et réduit à 14 % de son trafic habituel, constatait Netblocks, une ONG de surveillance d’Internet, sur son compte Twitter.
L’ONG avait déjà rapporté un premier blocage le 2 février - alors que la leader Aung San Suu Kyi venait d’être arrêtée la veille – dans un article de blog lorsque le pouvoir avait réduit l’accès à internet de moitié pendant quelques heures.
Idem sur les réseaux sociaux
Mais Internet n’est pas la seule cible de la junte. Plusieurs réseaux sociaux – comme Facebook, Twitter et Instagram - ainsi que Telenor, le principal opérateur du pays, ont rapporté des tentatives de la part des autorités de bloquer l’accès à leurs plateformes où des hashtags comme #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar, #Freedomfromfear et des messages anti-coup d’État fleurissent, rapporte l’AFP.
« Nous constatons que l'accès à Facebook est actuellement interrompu pour certaines personnes », a déclaré à l'Agence France-Presse un porte-parole de l'entreprise américaine, le 4 février. Même constat et inquiétude chez Twitter.
De nombreux artistes, personnalités et membres d’associations ont appelé à la désobéissance civile depuis plusieurs jours pour protester contre la junte militaire, s’organisant sur les réseaux sociaux, les applications de messagerie instantanée. Des manifestants ont appelé les ambassades étrangères à libérer leur accès à Internet, rapporte Ouest France.