Le milliardaire a écrit vouloir faire de Twitter un endroit « où un large éventail de croyances peut être débattu de manière saine, sans recourir à la violence ».
Enfin ! Elon Musk a officialisé, jeudi soir, le rachat de Twitter. Après des mois de tergiversations, de joutes parfois véhémentes avec la direction de l’oiseau bleu et par avocats interposés, le fantasque milliardaire s’offre le réseau social au montant de l’offre initiale, soit 44 milliards de dollars. La date limite fixée par la justice américaine pour le rachat, était ce vendredi. Donc sauf rétropédalage de dernière minute, Twitter va bien changer de propriétaire. Et les poursuites engagées contre Elon Musk par Twitter pour avoir voulu renoncer au rachat devraient être levées. Pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi, le milliardaire s’était retiré de l’opération accusant Twitter de mentir quant à la proportion de faux comptes sur le réseau social.
Elon Musk aurait-il donc été forcé au rachat ? Il s’en défend. « La raison pour laquelle j'ai acquis Twitter est qu'il est important pour l'avenir de la civilisation d'avoir une place publique numérique commune, où un large éventail de croyances peut être débattu de manière saine, sans recourir à la violence. », a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur Twitter. Ajoutant néanmoins que Twitter ne peut évidemment pas devenir un espace libre « ou tout peut être dit sans conséquences ».
Licenciement massif en perspective ?
Un discours d’apaisement qui devrait faire plaisir aux actionnaires et aux publicitaires qui craignaient sans doute que la modération disparaisse de Twitter. Reste à savoir les contours que va accorder Elon Musk à cette liberté d’expression. Pour rappel, le patron de Tesla avait plaidé en faveur du retour de l’ex-président des Etats-Unis Donald Trump sur la plateforme. Ce dernier avait vu son compte suspendu après la publication de message pouvant « inciter à la violence » suite aux incidents du Capitole le 6 janvier 2021.
Autre inconnue : à quelle sauce seront mangés les salariés de Twitter ? En effet, selon des informations du Washington Post Elon Musk prévoit de licencier 75% des 7500 salariés de l'entreprise. Une annonce démentie depuis par le principal intéressé. Si licenciements massifs il devait y avoir, ils ne seront évidemment pas sans conséquence sur le réseau social. Interrogé par le Washington Post, Edwin Chen, PDG de la start-up de modération de contenu Surge AI estime que « l'impact de ces licenciements serait probablement immédiatement ressenti par des millions d'utilisateurs », et exposera ces derniers aux conséquences du manque de modération et à des risques de piratage.