Des comptes officiels russes ne seront plus « recommandés » aux utilisateurs du réseau social dans aucune catégorie du site ou de l'application.
Twitter a été fortement censuré en Russie suite à la diffusion de vidéos et photos de l’offensive en Ukraine devenues virales. Le réseau social lui aussi n'a pas manqué de prendre des mesures contre la désinformation sur sa plateforme. L'entreprise a par exemple restraint l'accès aux médias d’Etat russes Russia Today et Sputnik, quelques jours après le début de l’invasion.
Mardi 5 avril, l'oiseau bleu a annoncé qu’il restreignait cette fois l’accès à des comptes gouvernementaux russes afin de limiter la diffusion de fausses informations. Cette décision intervient alors que la Russie réfute les allégations de crimes contre l’humanité perpétrés contre des civils par l'armée russe dans des localités comme Boutcha, et accuse l’Ukraine de mise en scène.
Dorénavant, certains comptes officiels russes ne seront plus « recommandés » aux utilisateurs de Twitter dans aucune catégorie ou résultat de recherche. Les comptes concernés sont ceux d'ambassades, de ministères et de hauts fonctionnaires. Les officiels visés pourront néanmoins toujours publier sur la plateforme. En réaction, l'ambassade de Russie en France a fait la promotion de son compte Telegram sur Twitter mardi 5 avril : « Pour pouvoir suivre nos actualités en cas de blocage de ce compte Twitter, abonnez-vous dès maintenant à la chaine ».
Mettre fin à un déséquilibre
« Nous ne faciliterons pas la diffusion (des messages) des comptes gouvernementaux d'États qui limitent l'accès libre à l'information et sont impliqués dans des conflits armés entre États - que Twitter soit bloqué dans ce pays ou pas », a justifié Twitter. Et d’ajouter que « quand un gouvernement bloque ou limite l'accès à des services numériques (...) mais continue à utiliser ces services pour sa propre communication, cela crée un grave déséquilibre ». Vladimir Poutine dispose par exemple de deux comptes officiels sur la plateforme. Un premier en russe, qui regroupe 3,6 millions followers, et un second en anglais, d'1,7 millions d'abonnés, rappelle BBC News.
D'autre part, l'entreprise a expliqué que si des médias publiés par le gouvernement ou des comptes de médias d'Etat présentaient des prisonniers de guerre « ou si le prisonnier de guerre est soumis à de mauvais traitements, des choses comme la violence, l'humiliation ou la moquerie », elle exigerait la suppression des publications en question.