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Semi-conducteur : les Etats-Unis vont durcir les sanctions envers la Chine

Nvidia avait trouvé la parade pour continuer de vendre ses processeurs graphiques (GPU) à la Chine en limitant leur puissance. Mais mardi 17 octobre, l’administration Biden a annoncé sont intention de durcir les restrictions en limitant davantage la puissance des semi-conducteurs pouvant être exportés vers la Chine sans licence.

Depuis 2022 et une vague de sanctions contre la Chine, les entreprises américaines doivent désormais obtenir l’accord préalable du département américain du Commerce pour exporter vers la Chine les semi-conducteurs les plus avancés. En pleine guerre commerciale avec Pékin, Washington cherche par tous les moyens à freiner les ambitions du pays en matière de semi-conducteurs, et par extension, d’intelligence artificielle, très demandeuses en GPU de pointe.  

Les GPU A800 et H800 concernés

La Chine représentant 20% des revenus de Nvidia, l’industriel a dû trouver une parade. C’est pourquoi il s’est mis à produire des puces dédiées exclusivement au marché chinois, les A800 et H800. Ces GPU ne sont pas suffisamment puissants pour être soumises aux sanctions, mais peuvent tout de même être utilisées afin d’entraîner des modèles d’IA.

Nvidia a confirmé, dans un document envoyé au gendarme boursier des Etats-Unis, la SEC, que les GPU A800 et H800 étaient concernés par les nouvelles limitations de puissance annoncées mardi 17 octobre. « Compte tenu de la forte demande pour nos produits dans le monde entier, nous ne pensons pas que ces restrictions supplémentaires auront un impact significatif à court terme sur nos résultats financiers », a tenu à rassurer Nvidia. La multinationale américaine n’est pas la seule concernée. C’est aussi certains produits d'Intel et d’AMD qui sont désormais soumis aux restrictions.

Une bouée de sauvetage

Citée par Reuters, la secrétaire du département du Commerce, Gina Raimondo, a indiqué que des mises à jour annuelle seront effectuées afin d’empêcher toute faille dans le système de sanction.

Reuters rapporte toutefois que le Bureau américain de l'industrie et de la sécurité (BIS) s’est dit ouvert aux contributions de l'industrie afin de trouver des moyens de continuer d'exporter des puces d'intelligence artificielle en Chine pour les systèmes de petite et de moyenne taille. Ce qui, sur le papier, pourrait permettre à Nvidia, Intel et comparses, de limiter la casse.