Une étude d’Ipsos montre que les lycéennes, bien que majoritairement intéressées par l’informatique, ne s’orientent pas vers les métiers du numérique. En cause, des préjugés sexistes tenaces.
57% des lycéennes estiment qu'elles ont moins de capacités pour suivre une formation en école d'informatique, contre 22% pour les garçons. Tel est l’amer constat que fait une étude du cabinet Ipsos pour le compte d’Epitech sur la féminisation des métiers du numérique. On déplore souvent la pénurie de compétences en informatique et la solution souvent évoquée consiste à attirer des populations souvent écartées de ces métiers.
Mais comment faire quant seulement 37% des lycéennes envisagent de s'orienter vers une école d'informatique ou d'ingénieur. L’étude, menée auprès de 800 lycéennes et lycéens et de 400 parents, confirment la prévalence de « plusieurs idées préconçues objectivement sexistes » sur la capacité des lycéennes à intégrer ces activités dans le numérique.
Préjugés sexistes
Pourtant, 56% des lycéennes interrogées se disent « intéressées par l'informatique et le numérique ». Mieux encore, 97% des parents considèrent qu'il est important voire indispensable de favoriser la diversité dans la Tech. Une lueur d’espoir ? Pas vraiment… 30% des lycéennes ont le sentiment de bien connaître le domaine de l’informatique, et seules 33% sont encouragées par leurs parents à s’orienter vers cette voie.
En cause, les inévitables préjugés. « 76% des lycéens considèrent aujourd'hui que les études en informatique préparent à des métiers masculins. Parmi eux, 33% pensent que les femmes y trouvent difficilement leur place » indique l’étude.
On comprend pourquoi Epitech constate, à chaque rentrée « que les jeunes femmes restent toujours minoritaires à faire le choix d'un cursus d'études supérieures dans la Tech et l'informatique ». « À travers cette étude, Epitech souhaite nourrir les réflexions et faire germer des idées nouvelles afin d'ancrer la légitimité de chacun à se diriger vers les métiers de l'informatique et du digital » explique l’école.