Après le tribunal judiciaire de Paris, c’est au tour de la DGCCRF d’épingler la plateforme de location touristique pour défaut d’information du consommateur. La douloureuse s’élève à 300 000 euros.
Sale été pour Airbnb en France. La plateforme a écopé d’une première amende en juillet, 8 millions d’euros et une astreinte, décidée par le tribunal judiciaire de Paris. Ce verdict fait suite à la plainte déposée par la mairie de Paris, qui accusait Airbnb d’enfreindre la législation en vigueur. Celle-ci oblige en effet le site à afficher sur toutes les annonces qui y sont publiées un numéro d’enregistrement attribué au loueur.
Et voici que, début août, la répression des fraudes a remis le couvert. La DGCCRF s’est en effet penchée sur certaines pratiques d’Airbnb. Menant des contrôle sur la plateforme, les autorités ont constaté que l’entreprise n’affiche pas « d'informations relatives, pour chaque annonce, à la qualité de l'offreur (professionnel ou particulier), aux dispositions du code de la consommation sur le droit de rétractation ».
Deux amendes en deux mois
De même, Airbnb ne mentionne pas la responsabilité civile locative du locataire lorsqu’il provoque accidentellement des dommages dans le logement qu’il occupe. Ce qui contrevient aux obligations légales de la plateforme au titre du code de la consommation et du code civil, ce qui vaut à Airbnb une amende administrative de 300 000 euros.
A l’AFP, la plateforme indique « prendre au sérieux » le « droit de la consommation et l'exigence de transparence qui l'accompagne » et avoir pris « des mesures, saluées par la Commission européenne, pour aider les hôtes à s'identifier en tant que particuliers ou professionnels ».