Open Text garde le cap avec Magellan

Enterprise World 17, la conférence utilisateurs et partenaires d’Open Text, vient de s’ouvrir à Toronto au Canada à une jetée de pierre du siège de l’entreprise à Waterloo (Ontario). La manifestation a débuté par la session plénière du CEO, Mark Barrenechea, qui est revenu sur la place d’Open Text dans la transformation numérique des entreprises et a commenté l’annonce de Magellan, la plate-forme analytique de l’éditeur pour sa suite de gestion de l’information.

Devant près de 5000 participants dont 400 partenaires, le CEO d’Open Text a souligné le rôle que joue Open Text dans la transformation des entreprises dans un monde construit autour des documents et des informations. Il est revenu sur la place prépondérante que joue la version 16 de la suite de l’éditeur pour devenir le réseau d’information de l’entreprise quelle que soit la source dans l’entreprise ou en dehors. Ce réseau s’étend aux nouveaux environnements comme l’Internet des objets. Open Text IoT est capable d’ingérer des milliards de messages en provenance des appareils connectés au travers de protocoles standards et de proposer de déclencher des actions par des règles ou des processus automatisés dans un logiciel compagnon (Covisint). 

Open Text étend son champ d’action avec AppWorks, un logiciel qui permet de développer rapidement des applications avec un code simplifié en complément de la plate-forme de gestion de l’information de l’éditeur. Proposée en SaaS avec près de 500 APIs dont 100 nouvelles dans son catalogue, Appworks est facilement portable et permet d’écrire l’application une seule fois tout en la portant sur de multiples environnements. People Center, une application de gestion des talents et de gestion des processus RH d’Open Text, a été développée sur cette plate-forme.

Le développement vers le Cloud avec le passage en SaaS de nombreuses solutions de l’éditeur se veut le reflet de la réalité chez les clients qui est hybride avec des informations dans les bases de données sur site et dans des applications dans le Cloud. Mark Barrenechea a d’ailleurs indiqué que le logiciel d’archivage de l’éditeur était disponible sous cette forme ainsi que People Center et Appworks et que les autres logiciels de l’éditeur allaient suivre. Le deuxième axe est l’intégration des fonctions de micro services de Leap (issu de Documentum) dans le cœur de la plate-forme Opentext Cloud pour faire évoluer la plate-forme vers de nouvelles architectures.

Magellan est disponible

Comme il avait été annoncé lors du printemps à l'occasion de l’étape parisienne des événements d’Open Text, Magellan est disponible. La solution analytique de l’éditeur se veut le futur d’Actuate, la BI open source acquise il y a quelques années maintenant, en y ajoutant les possibilités de Spark et de Nstein (analyse sémantique à la Watson d’IBM). Les entreprises peuvent utiliser la plateforme avec leurs propres algorithmes grâce au support de R et d’autres langages comme Java et Python via la libraire MLib. En elle-même la plateforme n’annonce rien de bien nouveau comparativement à ce qui avait été montré l’année dernière à Nashville lors du dernier Entreprise World.

La surprise est venue de la certification de la plateforme sur une appliance sur des serveurs x86 standard sur des Xeon I5 et des SSD de commodités pour fournir une solution intéressante en termes de coûts face à la concurrence, entendez Watson.

IBM en ligne de mire

Par des rachats et par une forte discipline d’ingénierie, Open Text a désormais les armes pour s’attaquer à IBM sur le terrain de la gestion des informations (Filenet, e-commerce et Watson) avec un modèle s’appuyant sur des briques open source. Mark Barrenechea a été jusqu’à se proposer comme but de rendre Filenet inutile en fournissant des fonctionnalités plus avancées et de l’analytique pour des prix défiant cette concurrence du fait d’un spectre de données prises en compte bien plus large (données non structurées, vidéos, audios). Le but est de pouvoir rapidement analyser l’image d’un passeport ou d’un permis de conduire et d’apprendre à la machine à extraire les métadonnées intéressantes pour identifier la nationalité en apprenant de nouveaux formats de données dans les solutions de capture. 

Au passage, les annonces autour de Magellan sont la première étape du projet Banff, qui représente le futur de la plate-forme. De nouveaux éléments sont prévus pour être montrés lors du prochain Innovation Tour de l’éditeur. Il en est de même pour le projet Bandaroo, qui devrait révolutionner les outils collaboratifs.