La banque suisse Falcon propose à ses clients d’investir dans le Bitcoin

L’établissement zurichois permet désormais à ses clients d’investir dans la plus populaire des cybermonnaies. Ce qui ne manque pas de soulever des questions en termes de sécurité et d’anonymisation. 

Jusqu’à présent pour acheter des Bitcoins il fallait passer par des places de marché spécialisées, comme les Poloniex, Blockchain.info, Coinbase et consorts. Mais la banque Suisse privée Falcon est en train de changer la donne : elle propose à ses clients d’investir dans la cybermonnaie comme ils le feraient pour des actions classiques. 

Falcon entend bien surfer sur la vague des cybermonnaies et pourrait même étendre son offre aux Ether prochainement. « Nous avons déjà de nombreux clients intéressés par l'achat de Bitcoin à des fins d'investissement, explique Arthur Vayloyan, en charge des nouveaux produits chez Falcon. Et nous veillons à leur faciliter la tâche ». En effet, la banque s’occupe de passer les ordres mais aussi de conserver, stocker et vendre les Bitcoin, avec en plus un tableau de bord pour les clients. 

Sécurité et anonymisation

Avant le lancement de l’offre, la Falcon Private Bank a reçu une autorisation de la Finma, le gendarme suisse des marchés financiers. Pourtant, de nombreuses réserves avaient été émises vis-à-vis d’un tel moyen de placement, de part notamment l’absence de législation quant au Bitcoin. 

Une banque pourrait-elle également profiter du Bitcoin pour blanchir de l’argent ? C’est la question que se posent de nombreuses personnes. Sans compter que Falcon n’est quant à elle pas la plus honnête des banques : fin 2016, les autorités de Singapour lui avait ordonné de fermer sa filiale suite à de « graves manquements dans la lutte contre le blanchiment de capitaux » et une « conduite répréhensible » de la direction générale. 

La banque n’a pas communiqué sur les moyens de sécurité mis en place pour la conservation de leurs portefeuilles de Bitcoin. Enfin, le dernier point intéressant est celui de l’anonymisation : un rapport de deux chercheurs montrait récemment que les sites marchands acceptant les Bitcoin laissent trop de cookies susceptibles de donner des pistes pour savoir qui se cache derrière une transaction.