Sous la pression, Nokia suspend temporairement son plan de suppression d’emplois en France

L’équipementier télécoms finlandais a été contraint de suspendre jusqu’au 2 octobre prochain son plan de suppression d’emplois en France. Il doit rencontrer le gouvernement et les instances représentatives. 

Nokia « réaffirme les engagements pris auprès du gouvernement français suite au rachat d'Alcatel-Lucent ». C’est ce qu’il explique dans un communiqué envoyé hier. Car début septembre, l’équipementier avait annoncé la suppression d’environ 600 emplois sur différents sites français

Que compte faire Nokia ? 

Suite à cette annonce du 7 septembre, les employés se sont rebiffés face à ce qui leur semble être une opération d’épuration. 597 emplois exactement doivent passer à la trappe en 2018 et 2019. Lors du rachat d’Alcatel-Lucent, Nokia s’était effectivement engagé à maintenir un certain niveau d’emploi en France. Mais en pleine transformation, l’équipementier s’autorise des changements : il compte renforcer les équipes d’ingénieurs afin que la « France reste une place d'excellence dans le dispositif d'innovation du Groupe ». 

Le site de Nokia Paris-Saclay.

Nokia utilise donc le principe des vases communicants : supprimer des emplois dans les fonctions centrales et support pour l'activité réseaux, pour embaucher en R&D. « La mise en place de ce projet est essentielle pour assurer la compétitivité de l'entreprise, il est donc important de se donner le temps de bien l'expliquer », précise-t-il avant d’ajouter que la direction de Nokia rencontrera le gouvernement et les instances représentatives le 2 octobre. Jusque-là, la procédure de consultation du projet de suppression d’emplois est suspendue. 

« Ce sont des décisions très difficiles à prendre mais elles sont indispensables pour permettre à l'entreprise de bénéficier des compétences et de la taille nécessaires pour saisir au mieux les opportunités sur les marchés d'avenir », a commenté Thierry Boisnon, Président de Nokia France, qui emploie actuellement 4 000 personnes sur notre territoire. « Notre priorité aujourd'hui est d'accompagner chacun des collaborateurs concerné par le projet de réorganisation en lui proposant une solution adaptée à sa situation personnelle », poursuit-il. Le principe du volontariat sera privilégié.