Le 31 août dernier, la SNCF, la RATP, Transdev et Blablacar annonçaient la création d’un entrepôt de données commun permettant d’utiliser et échanger des données. Cette annonce pouvait laisser songeur mais l’entreprise ferroviaire va lui donner corps : en s’appuyant sur ces données, la SNCF proposera (pas avant un an) un assistant mobile personnel. Il « prendra en compte vos déplacements, et les combinera avec toutes les offres disponibles sur le marché, quel que soit le mode de transport ». Concrètement, vous pourrez planifier vos trajets de A à Z avec une seule application. Exemple : prendre le bus pour se rendre à la gare, prendre le train puis sauter dans un covoiturage pour terminer votre trajet.
Cerise sur le gâteau : « Cet outil concevra le meilleur itinéraire en combinant les différents modes, fera la ou les réservations, avec des informations en temps réel sur l'état du trafic, et une billettique intégrée accessible par le smartphone », explique Guillaume Pepy dans une interview aux Echos. Le message est clair : la SNCF n’est pas en guerre avec les autres modes de transport, elle souhaite s’inscrire dans une offre globale, mais centralisée en toute cohérence. « Nous ne voulons pas nous comporter comme une citadelle assiégée, mais au contraire montrer que nous avons suffisamment d'atouts pour nous ouvrir, y compris vis-à-vis des nouvelles mobilités que nous pouvions percevoir comme concurrentes », poursuit le PDG de la SNCF.
A la SNCF, la transformation est vraiment numérique.
En France... et en Europe
C’est en tout cas une des visions stratégiques du groupe français, qui se rêve aussi acteur majeur en Europe. Pour cela, il s’appuie sur la start-up Loco2 qu’il a racheté et avec laquelle il souhaite « répliquer le succès de voyages-sncf.com en créant une plateforme de distribution à l'échelle européenne ». Tous ces projets se concrétiseront d’ici un an. En attendant, voyages-sncf.com va devenir Oui.sncf le 7 décembre.