Axonius est une toute jeune entreprise avec quatre mois d’existence ! Les fondateurs sont des anciens de Cymmetria, spécialisée dans la sécurité par leurre. Ils se lancent aujourd’hui dans la sécurité de l’IoT, un des points critiques sur le déploiement à large échelle de ces équipements. Elle emploie déjà 12 personnes et a levé 4 millions de dollars avec des implantations à Tel-Aviv et New-York.
La solution se présente comme une plateforme de virtualisation avec des agents, les « adapteurs » dans le vocabulaire d’Axonius, et des plug-ins, la couche de contrôle. Elle fonctionne sur tous les équipements connectés (mais pas les capteurs industriels sur un LAN spécifique) et transforme chaque équipement en capteur de sécurité. Les éléments sont envoyés vers la couche de contrôle. Les informations recueillies valident les politiques de sécurité mises en place. Les données sont stockées dans un registre Key/value. La solution s’intègre avec les CMDB du marché ou des outils de SIEM si nécessaire. Les données sont "décortiquées" (parsing) pour permettre ensuite des analyses par machine learning. Pour l’instant la solution ne fonctionne que sur des règles déterministes. Le déploiement se fait par réseau avec une machine virtuelle par réseau pour accueillir la solution. Cette première version fonctionne sur site ou dans le Cloud d’Axonius suivant les demandes du client. La jeune entreprise embauche et recherche des partenaires pour se développer en Europe, principalement des spécialistes en sécurité ou dans l’informatique d’entreprise pour développer un canal de vente indirect. A plus long terme, Axonius vise la création d’une place de marché autour de sa plateforme. A suivre donc avec des fondateurs, anciens officiers de l’armée israélienne, qui ont obtenu de très belles références durant leur service !
Cloudendure pour simplifier le Cloud
La transition pour les applications entre le « sur site » et le Cloud n’est pas évidente et demande souvent de mettre en place un réel projet. Cloudendure, comme d’autres acteurs sur le marché, vise à simplifier la migration des workloads et les plans de reprise après désastre en s’appuyant sur sa technologie de mobilité Cloud. La solution dans le Cloud de l’éditeur réplique les workloads et les place en stand-by dans un espace dans le Cloud public de votre choix. En cas de besoin, ce réplicat est activé pour une migration complète vers le Cloud ou pour activer un plan de reprise vers l’entreprise. Ces opérations sont contrôlées par une console centralisée en ligne qui déclenche ces opérations. Forte de nombreuses API, la plateforme permet aux développeurs de créer des services avancés et des fonctions d’automatisation. La solution annonce un RPO sous la seconde (Recovery Point Objective) et un RTO (Recovery Time Objective) en minutes. Une fonction de timeline permet de revenir à un état antérieur pour un serveur répliqué.
La réplication est réalisée au niveau de l’OS pour un support de tous types d’infrastructure, physiques, virtuelles ou dans le Cloud (AWS, Azure, Google Cloud Platform, Oracle Cloud, Open Stack). Le cœur de la solution est une réplication continue des données à partir d’un agent qui lit toutes les données au niveau des blocs et les répliquent sur un espace à faible coût dans le Cloud choisi. La solution est certifiée ISO 27001 et les données sont chiffrées en transit et au repos en AES 256-bits. Une des solutions les plus abouties entrevues lors de ce voyage en Israël pour cette jeune entreprise créée en 2012 et qui a levé plus de 18 millions de dollars et qui cherche à s’étendre sur le continent européen après avoir mis le pied aux USA. VMware et Infosys, l’ESN indienne, sont parmi les premiers investisseurs.
Aqua Security pour une sécurité fluide des containers
Les environnements en containers permettant de déployer des micro-services deviennent de plus en plus populaires. Contrairement aux machines virtuelles, les containers accèdent directement au noyau du système d’exploitation. Ils se déploient à des échelles massives et autorisent une agilité sans pareil pour l’instant. Leur point faible est la persistance des données et des workloads. Quand on « tue » un container on supprime aussi les données et l’application. Des outils au niveau du réseau adressent ce problème mais chaque changement dans le runtime peut être vu comme malicieux ou inapproprié. Il s’agit donc de déplacer le problème au niveau applicatif et de sécuriser au niveau de l’image de l’application et non du runtime.
Aqua Security a développé une plateforme permettant d’apporter de la visibilité sur l’ensemble du cycle de vie du container du développement à la fin de vie avec des fonctions de sécurité granulaires. La solution intègre la sécurité dans le pipeline de Jenkins par une API et force les politiques de sécurité au niveau de chaque container qu’ils soient déployés sur site ou dans le Cloud. Les fonctions de sécurité sont complètes. Elles comprennent le monitoring en temps réel des containers, la micro-segmentation du réseau selon le contexte de l’application, la détection et la prévention d’attaque tout en préservant les règles de conformité par un suivi des logs vers chaque container ou l’accès aux containers et une intégration vers les SIEM et des outils analytiques. La solution embarque aussi du machine learning pour suivre le comportement des containers suivant le contexte des applications et un contrôle des accès s’appuyant sur des rôles. L’apprentissage est supervisé. Devant la jeunesse de l’outil, il est possible de trouver l’interface du produit un peu juste mais l’outil est puissant et peut aller jusqu’à interdire un déploiement si une vulnérabilité est trouvée après le scan par la solution.
Un des rares acteurs du marché à se spécialiser sur le domaine spécifique de la persistance et de la sécurité des containers. Intéressant donc à plus d’un titre. La société a d’ailleurs des clients de renom ainsi que des investisseurs comme Microsoft Ventures ou Lightspeed Ventures. Aqua a levé 38 M$ et emploie 65 personnes. Elle a déjà cumulé de nombreuses récompenses lors de l’année écoulée.