Dans le cadre de sa transformation numérique la banque verte va investir 1 milliard d’euros pour repositionner son informatique vers plus d’agilité afin de satisfaire les demandes de ses clients et de ses caisses régionales. Une partie de ce plan passe par la conversion de ses équipes au DevOps.
Le secteur bancaire est certainement l’un des plus touché par les besoins de se transformer pour satisfaire à la fois les clients mais aussi suivre le rythme des innovations et de nouveaux acteurs proposant de nouveaux services. Dans ce cadre, Crédit Agricole Technologies et Services (CATS), entreprise dédiée à l’informatique des Caisses régionales, prévoit une transformation en profondeur de son organisation et de ses modes de travail en s’appuyant sur les meilleurs standards du marché.
Des objectifs ambitieux
L’ambition est de bâtir une organisation du système d’information permettant :
- Une division par 3 du « time to market » des offres et applicatifs ;
- Une expérience utilisateurs « UX » aux meilleurs standards des leaders digitaux pour les 24 millions de clients et les 70 000 collaborateurs des Caisses régionales de Crédit Agricole ;
- Une flexibilité du système d’information permettant son adaptation « en temps réel ».
Pour y répondre trois chantiers sont entrepris avec la mise en place d’une organisation agile en mode « squads » pour l’ensemble des 1200 collaborateurs qui fabriquent les projets, la migration progressive vers les technologies de DevOps et le développement des applications à partir d’API et en mode Cloud.
« Nous nous sommes inspirés des meilleures pratiques de la Silicon Valley pour construire le SI de demain au service des Caisses régionales » précise Serge Madgeleine, directeur général de CATS. Il ajoute que « l’organisation cible bénéficiera de deux effets conjugués positifs : d’une part, la puissance de l’organisation décentralisée du Crédit Agricole avec la création de 14 pôles utilisateurs au plus proche du terrain pour définir les besoins du SI, et d’autre part, la simplification des structures par le regroupement sur 6 centres régionaux dédiés à la fabrication des projets. »
Au moins 150 à 200 recrutements par an sont prévus d’ici 2023, et le volume de formation sera multiplié par deux avec plus de 1000 collaborateurs formés à l’agilité et aux nouvelles technologies du digital. Une consultation a été lancée avec les organisations syndicales, qui devrait s’achever cet été.