Cupertino passe une nouvelle fois entre les gouttes. Alors que la marque à la pomme craignait que ses Watches et ses AirPods soient frappés de plein fouet par l’augmentation des taxes à l’import, qui touchent pour 200 milliards de produits chinois, l’exécutif américain a décidé de retirer de sa liste de cibles un certain nombre d’appareils électroniques. Apple est donc sauf… du moins pour le moment.
La guerre commerciale se poursuit entre la Chine et les Etats-Unis. Donald Trump vient de taxer 200 milliards de dollars de produits chinois, de la calculatrice au cabillaud réfrigéré en passant par les gants et mitaines de ski ou de motoneige en cuir. Au 24 septembre, ces différents produits seront taxés à l’importation à hauteur de 10% de leur valeur, et à 25% au 1er janvier, afin de laisser le temps aux entreprises américaines de trouver des alternatives.
Et malgré le large éventail de biens taxés, il en est un qui échappe à l’augmentation des tarifs douaniers : Apple. Alors que la marque à la pomme semblait être dans le viseur du président américain, du moins de ses tweets, la Maison Blanche a finalement décidé d’épargner ses produits. Ont été retiré de la liste montres et bracelets connectés, ainsi que les appareils utilisant le Bluetooth et divers autres périphériques. Les Apple Watches, les AirPods mais aussi les trackers d’activité de Fitbit passent ainsi entre les gouttes.
Relocaliser pour être toujours taxé
Pour un temps… Car Donald Trump ne compte pas en rester là et envisage d’augmenter les taxes douanières pour les 267 milliards de produits chinois restants. Cette menace, il la brandit face à l’éventuelle riposte chinoise, Pékin risque en effet de suivre l’exemple américain et de taxer à son tour les importations en provenance des Etats-Unis. « La Chine n'aura d'autre choix que de prendre des mesures de rétorsion pour défendre ses droits et intérêts légitimes » a averti hier un porte-parole du gouvernement Chinois.
Mais le président des Etats-Unis a une solution toute indiquée pour les entreprises américaines qui voudraient échapper à la « phase 3 » : produire aux Etats-Unis ! Quoique décider de relocaliser sa production aux Etats-Unis ne serait pas forcément avantageux en termes de barrières douanières, l’augmentation tarifaire touchant des composants électroniques et autres éléments nécessaires à la fabrication de produits technologiques finis. Les ventilateurs pour refroidir les processeurs et ordinateurs par exemple ou encore les enveloppes en verre monochrome utilisées pour les écrans. Soit in fine, des coûts de production plus élevés qui se répercuteront sur le consommateur américain.