Suite à l’amende européenne, Google fait appel et révise ses accords avec les constructeurs de tablettes et smartphones Android pour le seul marché de l’UE.
Google n’aura pas traîné longtemps pour réagir aux sanctions européennes pour pratiques anti-concurrentielles sur le marché des smartphones et tablettes équipés d’Android (4,3 milliards d’euros d’amende de la Commission européenne). Le géant américain de la recherche sur internet a fait appel la semaine dernière auprès de la Cour de Justice de l’Union Européenne.
Mais la réplique ne se limite pas à cela. Explication en est donnée par Hiroshi Lockheimer, senior vice president Platforms & Ecosystems, dans un billet de blog publié mardi en fin de journée. L’écosystème Google va évoluer pour ce qui est du marché européen.
Android toujours gratuit et open source
Les fabricants de smartphones pourront bien désormais distribuer des forks, OS dérivés d’Android, sur le marché européen ce qui ne les empêchera pas de passer des accords de licence avec Google pour les Google apps. Celles-ci ne seront donc plus gratuites ce qui pourrait renchérir le prix de revient des appareils.
Deuxième cas de figure. Pour les constructeurs qui ne veulent absolument pas de Search et Chrome, ils pourront bien les écarter de leurs smartphones mais dans cette hypothèse, toujours pour le marché européen, ils devront signer un accord de licence séparé pour équiper leurs matériels de l’Android officiel et de la suite d’apps Google. Mais à ces restrictions près, qu’on se rassure, Android demeure « free and open source ». Le dispositif entre en vigueur dès le 29 octobre 2018 pour tous les smartphones et tablettes dont la commercialisation est lancée dans l’UE.
Au final, l’écosystème devient sensiblement plus compliqué et un peu moins gratuit (en apparence) mais cela pourrait satisfaire les autorités européennes.