New Deal mobile : l’Arcep rééquilibre la répartition des opérateurs sur le spectre

Free est le grand gagnant de la procédure d’attribution des fréquences que vient de clore l’Arcep, élargissant les bandes de fréquence à la disposition du quatrième opérateur. Mais attention, cette redistribution des cartes s’accompagne de plus importantes obligations en termes de couverture du territoire et de déploiement de la 4G.

Dans le cadre du New Deal Mobile, l’Arcep a annoncé la nouvelle répartition des fréquences dans les bandes 900 MHz, 1800 MHz et 2,1 GHz, après la fermeture de l’appel à candidature le 2 octobre. Il ressort de cette redistribution que Free Mobile a eu droit à un coup de pouce du régulateur. Pour mémoire le trublion des télécoms était le moins bien « doté » des quatre opérateurs. Il bénéficie donc de ce rééquilibrage.

Sur la bande des 900 MHz, l’Arcep a décidé de mettre tout le monde à la même enseigne : les telcos auront chacun 8,7 MHz duplex à partir du 9 décembre 2024. Une belle affaire pour Free, qui ne jouit pour l’heure que de 5 MHz sur cette bande et à qui les trois autres devront faire de la place. Dans la bande des 1800 MHz, la répartition demeure inchangée : Bouygues Telecom, Orange et SFR restent sur 20 MHz chacun tandis que Free se contentera de 15 MHz. Enfin, sur la bande des 2100 MHz, les quatre opérateurs seront mis sur un pied d’égalité, chacun se voyant attribuer 14,8 MHz duplex.

Répartition dans la bande 900 MHz

Répartition dans la bande 1800 MHz

Répartition dans la bande 2,1 GHz

Des objectifs à tenir en échange

Ces autorisations d’exploitation de fréquences, si elles sont délivrées sans enchère ni contrepartie financière, s’accompagnent de nouvelles obligations pour les opérateurs, qui assurent tous quatre couvrir 95% de la population. Certes, mais tous ne sont pas au même niveau en termes de couverture géographique et l’Arcep les enjoint à « améliorer la qualité de réception sur l’ensemble du territoire, et particulièrement dans les zones rurales » ainsi qu’à mettre en place au moins 5000  nouvelles antennes chacun, quitte à mutualiser les infrastructures.

Enfin, le New Deal mobile oblige les opérateurs à « généraliser la réception en 4G ce qui implique de l'apporter à plus d’un million de Français sur 10 000 communes, en équipant en 4G tous les sites mobiles » mais aussi à « accélérer la couverture des axes de transport, afin que les principaux axes routiers et ferroviaires soient couverts en 4G ». Une dernière obligation qui ne s’applique pas à Free, ce dernier n’ayant pas été candidat sur la bande des 1800 MHz.