TEST Oculus Go : La VR sans fil

Peu après sa sortie, nous avons réussi à mettre la main sur le casque de réalité virtuelle autonome d’Oculus, sobrement baptisé Go. 

Autonome car équipé de sa propre unité de calcul, de RAM, d’espace de stockage et d’une batterie. Vous l’aurez compris, l’Oculus Go se passe de fil. Sauf lorsqu’il faut le recharger, évidemment. Du côté de la fiche technique, pas vraiment de surprise. Dans la bête, un SoC Qualcomm Snapdragon 821, 6 Go de mémoire vive, 32 Go (ou 64) de stockage. La dalle mesure 5,5 pouces, 2560 par 1440 pixels.

D’un design sobre signé Xiaomi, l’appareil est compact et surtout léger. Avec ses 467 grammes, il pèse peu sur le nez et autorise l’utilisation de lunettes de vue. Une prise jack, un port micro-USB et les boutons de réglage du volume complètent l’ensemble. Le casque est fourni avec un contrôleur fort agréable en main, doté d’une gâchette, d’un pavé tactile et cliquable et de deux boutons, Retour et Menu.

Quant à l’utilisation, nous avons été surpris par l’ergonomie du Go et par la qualité de son affichage : champ de vision de 110°, taux de rafraîchissement de 72 GHz et dalle LCD assurent une excellente fluidité, clairement supérieure au Rift. L’installation du casque est rapide mais nécessite l’installation de l’application dédiée sur un smartphone. L’interface rappellera ce qui se fait déjà en VR mobile et force est de constater que l’offre, malgré une pléthore d’applications, est aussi limitée que pour le Gear VR. Des jeux et des « expériences » en réalité virtuelle, auxquels il faut ajouter des contenus éducatifs/culturels. Dont une application Arte de toute beauté et surtout Netflix. Et accessoirement du rail-shooter sur zombis qui, il faut le reconnaître, a occupé quelques heures de ce test. Mais la boutique applicative fait un peu fouillis, tant et si bien que l’on finit par la fuir et par se contenter des recommandations, qui sont pour leur part très pertinentes. Le navigateur est quant à lui basique mais le contrôleur est suffisamment précis pour vous permettre de naviguer sur le Web sans trop de peine. Quoique l’expérience se limite très vite à aller sur YouTube pour y regarder une ou deux vidéos. Notez que la plateforme propose un mode VR pour de nombreuses vidéos qui n’y sont absolument pas adaptées, ce qui aboutit à des découpages d’images surprenants et illisibles. À éviter, à moins que la vidéo ne soit signalée comme compatible avec la VR. Au final, ce casque de réalité virtuelle autonome, le premier d’Oculus et l’un des premiers – sinon le premier – sur le marché, a le mérite d’être confortable à utiliser et performant pour sa gamme de prix.

Oculus Go

• Dalle : LCD 5,5 pouces, 2560 x 1440 pixels • Taux de rafraîchissement :  72 GHz • Fov : 110° • Soc : Qualcomm Snapdragon 821 • RAM : 6 Go • Prix :  219 euros  avec 32 Go,  269 euros  avec 64 Go

Article paru dans L'Informaticien n°171.