L’armée israélienne a annoncé avoir effectué une frappe aérienne en réponse immédiate à une cyberattaque du Hamas. Une opération encore inédite.
Ce n’est pas la première fois qu’un Etat a recours à sa puissance militaire contre des cyberattaques, mais c’est probablement le recours à la forme armée en réponse immédiate qui était inédite jusqu’à ce que les Forces de défense israéliennes bombardent samedi un bâtiment de la bande de Gaza. Celui-ci abritait, selon l’IDF, des hackers du Hamas.
L’armée israélienne n’a fourni aucune information sur la nature de la cyberattaque perpétrée par le Hamas, se contentant d’expliquer que l’attaque en cours était dirigée contre le « cyber-espace israélien ». Une vidéo aérienne du bombardement a été toutefois diffusée par l’IDF. C’est sur la base d’une coopération entre Tsahal et le renseignement israélien que le bâtiment a été pris pour cible par une frappe aérienne.
Communication inappropriée
Un porte parole de l’armée israélienne explique ainsi que, après que la cyberattaque ait été stoppée en ligne, « l'armée de l'air s’est chargée de la riposte dans l’espace physique ». Il souligne par ailleurs que les capacités opérationnelles « cyber » du Hamas sont désormais inexistantes. Certes, d’autres pays ont eu recours à la force contre des hackers, à l’exemple de certaines frappes de drones américaines contre des hackers de Daesh.
Mais, pour la première fois, les frappes aériennes ont été effectuées en représailles directes d’une cyberattaque et non pas au terme d’une opération planifiée. Un tweet du compte officiel de l’IDF conclut « HamasCyberHQ.exe a été supprimé ». Face a cette communication pour le moins douteuse, de nombreux chercheurs en sécurité se sont émus, s’interrogeant notamment sur les risques de généralisation de ce type de ripostes.