Tom Reilly quitte Cloudera

Le patron de l’entreprise spécialisé en Big Data est sur le départ. Si le communiqué de Cloudera ne laisse rien paraitre, la situation désastreuse de la société en bourse a probablement eu raison de l’artisan de son IPO et de sa fusion avec Hortonworks.

Tom Reilly a-t-il été poussé vers la sortie ? Le CEO de Cloudera quitte en effet l’entreprise, apprend-on dans un communiqué. Il sera remplacé en interim par Martin Cole, le président du conseil d’administration de la société, qui se cherche un nouveau patron. Le communiqué n’évoque pas les raisons de ce départ, il faudra se contenter des habituelles félicitations entre l’ancien et le nouveau boss du spécialiste du Big Data.

« Bien que beaucoup de travail reste à faire, j’ai déterminé que le moment était venu pour moi de prendre ma retraite et de faire la transition dans la direction de la société, alors qu’elle entre dans le prochain chapitre de sa croissance » écrit Tom Reilly. Pourtant, entre les lignes, on peut lire que le conseil d’administration reprend la main et remercie le futur ex-grand patron, dont le départ sera effectif au 31 juillet.

Drégringolade

Tom Reilly a été l’artisan de la stratégie de Cloudera ces dernières années, notamment son IPO en avril 2017. Les résultats de l’introduction en bourse avaient été plutôt mitigées, l’entreprise perdant en valorisation. Mais au début, l’action se portait bien et dépassait même les 20 dollars à plusieurs reprises. Mais un an plus tard, c’est la chute. La publication de résultats peu reluisants en avril 2018 faisait brutalement dégringoler l’action de 21 à 12 dollars.

Et la fusion avec Hortonworks, qui devait aboutir à un géant du Big Data, n’a pas arrangé les choses, l’action continuant de chuter pour atteindre aujourd’hui 9 dollars, moitié moins qu’à son introduction. Pendant ce temps Cloudera creusait ses pertes et les a même doublées ce trimestre. De 51 millions de dollars au 30 avril 2018, elles passent à 103 millions ce trimestre. La conférence téléphonique prévue avec les investisseurs devraient être l’occasion d’en apprendre plus, mais on peut parier que ce sont ces mauvais résultats qui ont coûté son poste à Tom Reilly.