C’est sans la moindre surprise que l’on apprend aujourd’hui que Google fait appel de l’amende de 1,4 milliard d’euros à laquelle la Commission européenne l’avait condamné en mars sur le volet de la publicité. C’est le troisième recours que formule le géant ces deux dernières années.
En juin 2017, la Commission européenne condamnait Google à 2,4 milliards d’euros d’amende, un record, pour abus de position dominante sur le terrain des comparateurs de prix e-commerce. Un peu plus d’un an plus tard, ce record était battu, toujours par le géant de Mountain View, qui écopait cette fois-ci d’une amende de 4,34 milliards sur le dossier Android, Google étant là encore accusé d’abuser de sa position dominante.
Dans les deux cas, l’entreprise a fait appel devant la Cour de Justice européenne. Qui ne risque pas de se retrouver au chômage. En mars dernier, le géant a encore eu droit à une douloureuse. Toujours sur des abus de position dominante, mais cette fois-là c’est AdSense qui est visé : Google se voit reproché d'avoir imposé un certain nombre de clauses restrictives dans les contrats publicitaires passés avec des sites web tiers.
Jamais deux sans trois
L’amende était moins élevée : seulement un petit 1,49 milliard d’euros. Ce qui n’empêche pas Google d’interjeter la décision de la Commission devant la CJUE, mardi, à en croire The Telegraph. Une information confirmée plus tard par la Commission, qui a ajouté être disposée à affronter le géant devant les tribunaux.
Depuis 2017, Google a donc écopé de près de 8 milliards d’euros d’amende de la part de l’instance européenne, quoique la Commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, se défende de viser spécifiquement l’entreprise. Qui risque dans son propre pays de devoir faire face à une enquête pour les mêmes motifs : le Department of Justice américain s’intéresse de près au cas Google et pourrait officialiser des poursuites antitrust dans les prochains mois.