A l’occasion de sa conférence développeurs annuelle, Cupertino a dévoilé un bouton de connexion similaire à ceux de Google et Facebook. Apple ne prétend pas leur faire concurrence, mais insiste sur le respect de la confidentialité de l’utilisateur que permet ce bouton. Sauf que les développeurs tiers risquent bien d’être contraints de l’implémenter, et avant les autres de préférence.
Lors de la WWDC, la grande messe annuelle d’Apple à destination des développeurs, la marque à la pomme a multiplié les annonces, présentant notamment un bouton « Sign on with Apple ». A l’instar de ceux proposés par Google ou Facebook, il s’agit pour un utilisateur de se connecter à une application ou un service tiers à l’aide de leur compte Facebook ou Google. Avec « Sign on with Apple », il sera possible de faire de même avec FaceID.
Mais à la différence des deux autres, selon Apple, le mécanisme mis en place par Cupertino prétend protéger les utilisateurs contre le ciblage publicitaire. A CBS News, Tim Cook expliquait ne pas cibler Facebook et Google mais vouloir « faire avancer la protection de la vie privée ». Ainsi, le système de connexion permet aux applications tierces de demander des informations sur l’utilisateur, mais ce dernier a la possibilité de ne pas les révéler. En effet, « Sign on with Apple » crée une adresse mail dédiée sur laquelle Apple recevra les notifications de l’application avant de les transmettre à l’utilisateur.
Apple first
Une initiative louable, certes. Mais qui inquiète, notamment les développeurs. Car Apple, malgré les procédures antitrust, continue de jouer le forcing. On apprend ainsi de la documentation quant à ce futur bouton qu’il sera « obligatoire en tant qu'option pour les utilisateurs des applications prenant en charge la connexion tierce ». Entendre par là que si sur iOS vous proposez dans votre application la connexion avec Facebook ou Google, vous devrez également proposer celle avec Apple.
Mieux encore, les « Human Interface Guidelines » de la marque à la pomme, des recommandations formulées par Apple quant aux interfaces des applications, suggèrent que le « Sign on with Apple » soit placé avant tous les autres. Et cela vaut également pour les sites web qui voudraient l’implémenter, quand bien même ces derniers n’ont pas à passer la procédure d’examen de Cupertino. S’il s’agit de recommandations et non pas d’exigences formelles pour passer l'examen de l'App Store, il est fort probable que les suivre soit le meilleur moyen d’obtenir la validation d’Apple.