Alors qu’elle fête ses dix ans d’existence, l’Anssi poursuit sa croissance à un rythme soutenu. Elle devrait recruter cette année plus d’une centaine de collaborateurs, dont des développeurs, administrateurs systèmes, architectes réseaux ou ingénieurs. Des postes où l’expertise en cybersécurité n’est pas une condition sine qua non. Tour d’horizon des métiers de cette entité publique qui se veut ouverte à un maximum de profils.
Depuis 2009, l’Anssi assure des missions de surveillance, d’accompagnement, de certification et de régulation, mais elle s’oriente de plus en plus vers l’innovation.
« Nous recrutons ! Et dans des domaines très variés allant de la cryptographie à la détection d’intrusion, en passant par l’accompagnement juridique, le pilotage de projets informatiques ou encore la coordination internationale. » Tel est le message porté aujourd’hui par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), qui fête ses dix ans cet été. Ce service, placé sous l’autorité du Premier ministre, embauche entre 120 et 150 agents chaque année. Un rythme de recrutement soutenu que l’Anssi compte maintenir encore pendant deux à trois ans. En une décennie, ses effectifs sont déjà passés de 120 à 568 collaborateurs.
Afin d’attirer de nouveaux talents, l’agence a lancé en mai dernier la démarche « Paroles d’agents », qui présente les témoignages de cinq collaborateurs : une développeuse, un juriste, un analyste des codes et signatures, un coordinateur sectoriel et un certificateur (lire encadrés ci-après). « Ces témoignages démontrent qu’il n’existe pas de profil type pour rejoindre l’Anssi. Ils mettent en évidence la diversité des métiers, des profils et des parcours de nos agents, ce qui fait notre richesse », explique Michel Babeau, le SDA (sous-directeur administration) de l’agence.
L’Anssi recrute à différents niveaux d’études, du bac au doctorat, en passant par le BTS, la licence pro ou le Master. Et il n’est pas indispensable d’être diplômé en cybersécurité : « Nous étudions tous les dossiers. Il faut témoigner d’une réelle passion pour la cybersécurité, mais aussi avoir envie de travailler pour l’intérêt général, de servir la nation, car ces notions sont au cœur de nos missions », poursuit Michel Babeau. La sélection reste drastique. L’agence reçoit entre 6 000 et 8 000 CV par an, pour ne retenir donc qu’une grosse centaine de candidats.