Partenaires : Libra fuit de partout

Rien ne va plus du côté de Libra. Quelques jours après la défection de Paypal, c’est au tour de cinq autres membres fondateurs de l’initiative de quitter l’association. En perdant notamment Visa, Mastercard et Mercado Pago, Libra se voit privée des principales plateformes de paiement qui devaient faciliter la conversion de devises réelles en cryptomonnaie. Facebook va devoir revoir ses ambitions pour Libra. En effet, parmi les partenaires du géant, c’est une véritable débandade à laquelle on assiste depuis quelques semaines. Paypal a ouvert le bal le premier en quittant l’association basée en Suisse début octobre. On apprend désormais que cinq autres membres fondateurs ont annoncé vendredi leur décision de quitter l’association. Et non des moindres puisqu’il s’agit de Visa, de Mastercard et du géant sud-américain des paiements Mercado Pago, ainsi que de Stripe et d’eBay. Ce faisant, Libra se trouve privée de ses principaux partenaires dans le secteur des paiements et des transactions. Un coup dur pour l’association, qui ne peut plus compter sur un géant tel que Visa pour faciliter la conversion de monnaies réelles en Libra ainsi que les transactions.

Fuite en avant

Dans son communiqué, Visa explique qu’il « poursuivra son évaluation [de Libra] » et prendra une décision définitive en fonction d’un « certain nombre de facteurs, notamment la capacité de l’Association à satisfaire pleinement toutes les attentes réglementaires requises ». Un point au centre de toutes les attentions, notamment gouvernementales. La France, notamment, a exprimé son désir de voir Libra bannie du sol européen, lui préférant une cryptomonnaie « publique ». Dante Disparte, le responsable de la communication de Libra, se veut optimiste : « bien que la composition des membres de l’Association puisse évoluer et changer au fil du temps, le principe de conception de la gouvernance et de la technologie de Libra, ainsi que la nature ouverte de ce projet, garantissent la résilience du réseau de paiement Libra ». Mais ces défections risquent de fragiliser non seulement le projet, mais aussi Mark Zuckerberg, qui doit être entendu la semaine prochaine à la Chambre des Représentants des Etats-Unis.