Alors que James Whitehurst prend la présidence d’IBM, il est remplacé à la tête de Red Hat par l’actuel vice-président exécutif en charge des Produits et Technologies, Paul Cormier. Ce dernier, en poste depuis 2001, a notamment été un acteur stratégique dans la transition de Red Hat vers un modèle commercial.
La démission de Ginni Rometty, annoncée en février, est désormais effective. La patronne d’IBM cède sa place à un duo composé d’Arvind Krishna, qui devient le CEO de Big Blue, et de James Whitehurst en qualité de président. Or ce dernier était jusqu’à présent CEO de Red Hat, qu’IBM a racheté pour 34 milliards de dollars en octobre 2018, et qui semble de plus en plus prendre le pas sur les solutions historiques du géant.
Il était donc nécessaire de remplacer James Whitehurst à la tête de Red Hat. La tâche échoit donc à Paul Cormier. Celui-ci a rejoint Red Hat en mai 2001 en tant que vice-président exécutif de la branche ingénierie, après avoir passé les années 90 aux commandes de la R&D d’une poignée de jeunes entreprises telles que BindView ou Altavista. Il fut un acteur clé de la transformation de Red Hat dès 2002, avec la transition de Red Hat Linux à Red Hat Enterprise Linux et son modèle d’abonnement.
Mobilité interne
En outre, Paul Cormier a accompagné ces vingt dernières années Red Hat dans plus d’une vingtaine d’acquisitions, permettant à l’entreprise de se diversifier hors de son coeur d’activités historiques. Il a notamment été un des chantres au sein de Red Hat du cloud hybride et de Kubernetes. Et c’est justement à la diversité des environnements que le nouveau PDG de Red Hat veut s’attaquer.
« La complexité augmente dans les applications et l'infrastructure sous-jacente, et nous devons trouver des moyens de résumer cette complexité pour rendre les choses plus faciles à gérer » explique-t-il dans une Q&A. « Linux et les outils de développement open source deviennent la norme, s'ils ne sont pas déjà dans de nombreux environnements. Red Hat est la société la mieux placée pour fournir ces outils ».