La société baptisée Dream Security va se spécialiser dans la protection des infrastructures critiques contre les cybermenaces.
C’est une nouvelle exclusive du média israélien Globes. Shalev Hulio, ex CEO et confodateur de NSO Group, maison mère du très controversé logiciel espion Pegasus, s’est associé à l’ancien chancelier autrichien Sebastian Kurz afin de créer une startup de cybersécurité. Dream Security, pour Detect, Respond and Management, focalisera son activité sur la défense des infrastructures critiques comme les installations énergétiques, ou encore les raffineries. La société se concentrera sur les pays européens, « parce que je pense actuellement qu'ils ont les plus grandes menaces en raison de la situation géopolitique. », a justifié Shaley Hulio.
« Nous avons décidé de quitter la sphère du renseignement, le côté offensif si vous voulez, pour passer au côté défensif », a-t-il expliqué à Bloomberg. « Nous constatons que le plus grand défi auquel le cybermonde est confronté est celui des infrastructures critiques », ajoute-t-il. D’après les informations de Globes, la société vendra également ses services aux agences gouvernementales et aux organisations nationales. L’entreprise sera enregistrée en novembre prochain.
Une belle brochette
Reste que l’équipe dirigeante de l’entreprise risque d’effrayer plus d’un investisseur ou client potentiel. D’autant que, si Shaley Hulio a bien quitté son poste de PDG de NSO, il reste conseiller de l'entreprise et l’aide à trouver un racheteur.
D’autres n’ont en revanche pas hésité à mettre la main au portefeuille. Dream Security a déjà levé un tour de table de 20 millions de dollars auprès de Dovi Frances, une société de capital-risque israélo-américaine. La presse israélienne précise également qu’Adi Shalev, l’un des premiers investisseurs de NSO a également investi dans Dream Security. Autre membre fondateur de Dream Seucurity ? Gil Dolev, fondateur et ancien PDG de Wayout Group, une société de collecte de renseignements axée sur les appareils IoT (Internet des objets). Gil Dolev n’est autre que le frère du président de NSO Group Shiri Dolev. L'ex-dirigeant du Parti populaire autrichien, Sebastian Kurz quant à lui, avait démissionné fin 2021 suite à un scandale de corruption. Il était soupçonné d’avoir utilisé des fonds gouvernementaux afin d’acheter des encarts publicitaires pour faire publier des articles et études d’opinion plutôt élogieuses à son égard.