Dans la foulée de Scaleway, l’infogéreur français annonce son départ du projet, estimant que les comportements de l’Allemagne et des Pays-Bas, ainsi que la prédominance d’acteurs américains et chinois, ont saboté Gaia-X.
Suivant l’exemple de Scaleway, c’est désormais au tour d’Hosteur de quitter Gaia-X. L’infogéreur a annoncé sa décision dans un communiqué en fin de semaine dernière. A l’instar de l’entreprise de Yann Lechelle, l’immixtion des GAFAM et consorts dans l’association motive en grande partie ce départ.
Mais c’est l’attitude des gouvernements néerlandais et allemands, « ouvertement pro-américains », que fustige surtout Hosteur. « GAIA-X a ouvert ses portes à plusieurs grandes entreprises américaines et chinoises. Désormais 18 pays, dont 6 non-membres de l'UE, participent au projet collaboratif. Parmi ces nouveaux venus se trouvent Amazon, Google, Microsoft et Alibaba » explique l’entreprise française.
« Traitrise »
« Financé par les entreprises chinoises Huawei / Alibaba et américaines AWS / Microsoft, le dernier sommet annuel de Gaia-X nous a clairement montré l'état actuel des choses : celui qui paye l'orchestre choisit la musique » lance Laurent Escart, le PDG de l’infogéreur, qui ajoute qu’en l’état actuel, le projet ne correspond plus à ses valeurs originelles.
« Il ne s'agit pas d'une décision stratégique mais plutôt morale pour HOSTEUR. Continuer cette collaboration en sachant que le projet est saboté de l'intérieur par les GAFAM est non seulement une perte de temps mais également une traitrise vis-à-vis de nos clients car aucun objectif essentiel du projet ne sera respecté : souveraineté, confidentialité des données et réversibilité », précise M. Laurent Escart, PDG du groupe HOSTEUR.