Troisième volet de la stratégie gouvernementale en faveur des acteurs français du cloud, l’enveloppe allouée à l’informatique en nuage a été dévoilée hier par Cédric O. Au total, ce sont 1,7 milliard d’euros, public, privé et européen, qui seront investis à l’horizon 2025.
Hier, Cédric O a présenté le volet industriel de soutien à la filière cloud française. Une annonce dans la droite lignée de la stratégie nationale pour le cloud dévoilée en mai dernier, qui introduisait le label « Cloud de confiance » et la doctrine « cloud au centre », laquelle entend obliger les services publics à recourir au cloud dès lors qu’ils lancent un projet numérique.
Ce mardi 2 novembre, c’est bien d’argent dont il était question puisque le gouvernement annonce un financement à hauteur de 1,7 milliard d’euros. L’Etat y alloue une enveloppe de 667 millions d’euros, dont 533 millions sur 2021-2022. 680 millions d’investissements privés s’y ajouteront tandis que 444 millions d’euros proviendront de financements européens. La contribution publique est, encore une fois, une redistribution du PIA4 et de France Relance.
Redistribution
« Nous concrétisons aujourd’hui notre ambition de toujours : faire émerger des champions industriels français et européens » se félicite Cédric O, oubliant un peu vite les discours récents de Bercy sur la qualité supérieure des éditeurs américains. « Au total, ce sont près de 2 milliards d’euros qui seront mobilisés au niveau de la filière à horizon 2025. Nous avons les moyens et les capacités d’être les futurs leaders technologiques de demain et de faire rayonner les valeurs européennes de confiance dans le cloud » poursuit-il depuis les locaux parisiens d’OVHcloud.
D’ores et déjà 23 projets ont été sélectionnés et cumulent 421 millions d’euros de financement publics. Parmi eux, une plateforme edge computing pour l’IIOT piloté par le CEA, l’IMT, l’Inria aux côtés d’industriels tels que Valeo et Schneider Electric, des jumeaux numériques pour la smartcity, de l’IA, du HPC ou encore « un nouveau catalogue de solutions PaaS et SaaS sur une infrastructure SecNumCloud ». « 85% des financements seront dirigés vers des PME, start-ups, et instituts de recherche, des projets open source ou des projets de relocalisation d’activités industrielles en France » indique le gouvernement.
A noter, pour les investissements publics, que 66 millions seront consacrés à la recherche et aux deeptech et 30 millions à la formation. Gaia-X bénéficiera pour sa part d’une enveloppe de 150 millions d’euros de la France pour le développement d’espaces mutualisés de données.