La Federal Trade Commission (FTC) enquête sur des allégations d’abus de position dominante par Microsoft dans les secteurs du cloud, de l’intelligence artificielle (IA) et de la cybersécurité.
Microsoft est dans le collimateur de l’organisme antitrust américain. Selon Bloomberg, la FTC a ouvert une enquête sur les pratiques de la firme de Redmond, notamment dans ses offres cloud, d’intelligence artificielle et de cybersécurité.
L’enquête porte sur la manière dont Microsoft intègre ses solutions cloud à certains de ses produits de bureautique et de sécurité. Elle vise également à évaluer si l’entreprise abuse de sa position dominante en imposant des conditions de licences restrictives sur ses logiciels de productivité pour dissuader ses clients de migrer leurs données vers des plateformes cloud concurrentes.
La FTC, dirigée par Lina Khan, Khan sur un siège éjectable depuis l’élection de Trump, a exigé que le géant technologique fournisse des informations nécessaires à l’enquête. Il reste à voir si Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, maintiendra ou allégera la pression sur les grandes entreprises technologiques, contrairement à la posture ferme adoptée jusqu’à présent par la FTC.
L’IA passée au crible
L’agence examine également les investissements de Microsoft dans des startups spécialisées en intelligence artificielle, notamment OpenAI. Elle a par ailleurs lancé une enquête sur un récent accord entre Microsoft et la start-up Inflection AI. Pour rappel, Microsoft a investi 650 millions de dollars dans cette entreprise et a annoncé, en mars, l’embauche des cofondateurs d’Inflection AI ainsi que de certains de ses employés pour superviser son programme Copilot. La startup a indiqué que son modèle d’IA serait hébergé sur Azure, le cloud de Microsoft.
Microsoft a affirmé qu’il s’agissait d’un accord de licence, et non d’une acquisition. Toutefois, l’enquête de la FTC vise à déterminer si cet investissement n’est pas en réalité une acquisition déguisée permettant de contourner les obligations de contrôle antitrust.
En Europe, la Commission européenne prépare des poursuites antitrust contre Microsoft concernant son application de visioconférence Teams. L’entreprise est accusée d’abus de position dominante en liant Teams à sa suite Office 365, rendant ainsi difficile l’utilisation d’alternatives concurrentes.