Google sonne la charge contre l’accord de Microsoft avec OpenAI

Google a demandé à l’autorité antitrust des États-Unis d’annuler un accord qui permet à Microsoft d’être le fournisseur cloud exclusif d’OpenAI.

Une situation qui déplaît fortement à Google. D’après le média The Information, le géant de la recherche en ligne et du cloud a demandé au gouvernement américain de mettre fin à l’accord exclusif de Microsoft pour héberger les technologies de la maison mère de ChatGPT sur ses serveurs cloud.

En d’autres termes, la concurrence – Google et AWS en tête – veut sa part du gâteau. Pour rappel, la Commission fédérale du commerce des États-Unis (FTC) avait interrogé Google sur les pratiques commerciales de son rival. Toujours selon The Information, Google dénonce une situation qui nuit à la concurrence et pénaliserait les entreprises qui ne passeraient pas par les infrastructures de Microsoft pour utiliser les modèles d’OpenAI.

Les régulateurs scrutent l’IA

Régulièrement ciblé par des accusations de pratiques anticoncurrentielles sur son activité cloud et plus récemment sur l'IA, Microsoft avait annoncé quitter son siège d’observateur au conseil d’administration d’OpenAI. Une décision qu’analystes et médias ont interprétée comme une manière de se faire plus discret, alors que les régulateurs américains et européens examinent de près le marché de l’intelligence artificielle et la domination de certains acteurs – dont Microsoft – dans ce secteur.

La Commission européenne a notamment demandé de nouvelles informations à la firme concernant son accord avec OpenAI, afin de déterminer si certaines clauses d’exclusivité nuisent à la concurrence. La FTC, quant à elle, enquête également sur les investissements massifs de Microsoft, Google et Amazon dans des startups d’IA.

Elle s’intéresse, par exemple, au récent accord de Microsoft, qui a investi 650 millions de dollars dans Inflection AI. En contrepartie, la startup a indiqué que son modèle d’IA serait hébergé sur Azure, le cloud de Microsoft. La FTC, qui enquête déjà sur Microsoft, tente de déterminer si cet investissement ne constitue pas une acquisition déguisée permettant à la firme de Redmond de contourner les contrôles antitrust.