La Commission européenne va envoyer un avertissement antitrust à Microsoft dans le cadre du rachat d’Activision Blizzard.
D’après des informations de l’agence de presse Reuters, Microsoft va se voir notifier dans les prochaines semaines d’un avertissement antitrust de l’Union européenne dans le cadre de son offre de rachat à 69 milliards de dollars d’Activision Blizzard.
La Commission européenne serait en train de préparer un acte d’accusation dit « de communication des griefs » exposant ses préoccupations vis-à-vis de l’accord. Contacté par Reuters, l’organisme de surveillance antitrust de l’UE s’est refusé à tout commentaire. Celui-ci doit rendre sa décision finale sur l’accord d’ici le 11 avril prochain.
Régulateurs de tous les pays, unissez-vous
La défense de Microsoft ne bouge pas d’un iota depuis janvier 2022, date de l’annonce du rachat. « Nous continuons à travailler avec la Commission européenne pour répondre à toutes les préoccupations du marché. Notre objectif est de proposer plus de jeux à plus de personnes, et cet accord poursuivra cet objectif. », a indiqué Microsoft dans une déclaration.
Mais depuis, rien ne va plus pour le géant qui essuie des attaques de tous bords. Très rapidement après l’annonce de l’acquisition les régulateurs américains et britanniques ont fait part de leurs inquiétudes. L’autorité à la concurrence du Royaume-Uni, la Competition and Markets Authority (CMA), a ouvert une enquête car craignant que « l'achat anticipé d'Activision Blizzard par Microsoft ne réduise considérablement la concurrence dans les consoles de jeux, les services d'abonnement multi-jeux et les services de jeux en nuage (streaming de jeux). »
En décembre dernier, c’est la Federal Trade Commission (FTC) des Etats-Unis qui a bloqué la transaction et entamé une procédure devant les tribunaux afin de la faire annuler. La firme de Redmond doit aussi composer avec des attaques venant de ses concurrents directs. Google, Nvidia et bien sûr Sony (PlayStation)… tous ont exprimé des réserves quant à cette opération.