Cette collaboration s’inscrit dans une stratégie d’investissement massif lancée par Microsoft sur le vieux continent et dans le cadre de la stratégie nationale d’IA et de cybersécurité du gouvernement espagnol.
Après avoir mis sur la table une enveloppe record de 3,2 milliards de dollars (Mds$) en Allemagne, la firme de Redmond se tourne vers l’Europe du Sud et annonce un investissement de 2,1 Mds$ en Espagne au cours des deux prochaines années. Comme en Allemagne, il s’agit de son plus gros investissement depuis son arrivée dans le pays.
Cela correspond à une multiplication par quatre des investissements dans l'infrastructure IA et Cloud en Espagne. « Notre investissement va au-delà de la simple construction de centres de données, il témoigne de notre engagement de 37 ans envers l’Espagne, sa sécurité, ainsi que le développement et la transformation numérique de son gouvernement, de ses entreprises et de ses citoyens », a écrit Brad Smith sur X.
Une stratégie en quatre points
Microsoft ambitionne d’ouvrir une région cloud autour de Madrid ainsi qu’un campus de centres de données en Aragon, dans l’est du pays, qui servira aux entreprises et entités publiques européennes. Car bien qu’américaine, Microsoft semble bien décidée à jouer la carte de la souveraineté si chère au vieux continent.
« Cette infrastructure offrira aux services cloud de Microsoft la garantie maximale de sécurité, de confidentialité et de souveraineté des données, et mettra toute la gamme de solutions d'intelligence artificielle de l'entreprise à la disposition des entreprises et des administrations publiques espagnoles et européennes », a détaillé Microsoft dans un communiqué.
Le président espagnol Pedro Sanchez a indiqué sur X avoir analysé avec Microsoft les opportunités de coopération pour renforcer la cybersécurité et promouvoir l’utilisation de l'intelligence artificielle dans l'administration publique. L’accord s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la Stratégie nationale de cybersécurité définie par le gouvernement espagnol qui s’articule autour de quatre points. C’est d’abord l’extension de l’utilisation de l’IA dans l’administration publique, afin de moderniser les processus administratifs, renforcer la cybersécurité nationale, améliorer la cyber-résilience des entreprises, et promouvoir une IA responsable.