En séparant ses activités produits et fonderie, Intel veut devenir le deuxième fondeur du monde d’ici à 2030 et va même fournir des puces à ses concurents historiques.
Intel revoit son organisation. Sous l’impulsion de son CEO Pat Gelsinger, le fondeur américain va diviser ses activités entre deux entités indépendantes, l’une dédiée à ses produits, l’autre à ses activités de fonderie. L’objectif affiché est de devenir le deuxième fabricant de puces d’ici 2030 et ainsi de rattraper le retard accumulé sur TSMC, tant en terme de technologie que de part de marché.
L’activité produit concentrera ses efforts sur le développement de puces et l'octroi de licences pour les clients, les ordinateurs de bureau et les kits réseau. Elle fonctionnera en mode fabless et sera, du moins pour les premières années, le principal client de l’activité fonderie. Cette dernière, baptisée IFS (Intel Foundry Services) assurera les services de développement technologique, de chaîne d'approvisionnement, de fabrication et d'emballage du fabricant de puces.
"Nous voulons être la fonderie du monde. Si nous voulons être la fonderie occidentale à grande échelle, nous ne pouvons pas faire de discrimination quant aux participants", a déclaré Pat Gelsinger lors de l'événement Foundry Direct Connect d'Intel à San Jose.
Intel annonce donc ouvertement que son activité de fonderie travaillera sans distinctions pour tous les clients qui le souhaite, même des entreprises jusqu’à présent considérées comme concurrentes, dont AMD, Nvidia ou encore Google. Si les deux entités resteront sous l’égide d’une seule et même société, Intel a annoncé que la confidentialité sera un des maîtres mots de cette scission pour éviter tout conflit d'intérêt entre les deux activités.