L’équipementier de télécommunications finlandais Nokia a annoncé, jeudi 19 octobre, un plan de réduction des coûts justifié par la baisse de ses ventes au troisième trimestre.
Après le suédois Ericcson et ses 8500 postes supprimés en mars dernier, c’est au tour de du finlandais Nokia de sabrer dans les effectifs. Et pas qu’un peu, puisque ce sont entre 9000 et 14 000 emplois qui vont être supprimés par l’équipementier d’ici 2026. Ce qui correspond à de 10 à 15% de ses effectifs et ramènerait le nombre d’employés entre 72 000 à 77 000 contre 86 000 actuellement.
Le déploiement de la 5G ralentit
Pour justifier cette décision, Nokia a évoqué la baisse de 69% de ses bénéfices au troisième trimestre à 133 millions d’euros, par rapport à l’année précédente. Ses ventes, quant à elles, ont chuté de 20% au troisième trimestre par rapport à 2022. « Nous avons constaté un certain ralentissement dans le rythme du déploiement de la 5G en Inde, ce qui signifie que la croissance n’y était plus suffisante pour compenser le ralentissement en Amérique du Nord », a expliqué Pekka Lundmark, le directeur général de Nokia. A cela s’ajoute que Nokia doit rivaliser avec Ericsson et Huawei, sur un marché au ralenti certes, mais ultracompétitif.
Ce plan de réduction des coûts doit permettre à Nokia de réduire ses dépenses entre 800 millions d’euros et 1,2 milliard d’euros d’ici 2026. Dans son communiqué, l’entreprise dit vouloir réaliser au moins 400 millions d'euros d'économies dans le courant de l’année en 2024 et 300 millions d'euros en 2025. Les principaux secteurs concernés sont les réseaux mobiles, les services cloud et réseau. Nokia avait déjà annoncé un vaste plan de suppression de postes en 2021, qui avait conduit au départ de 5000 salariés.