L’Entreprise de Services de Sûreté et de Défense, en redressement, pourrait vendre ses activités en cybersécurité. Orange CyberDefense, Foliateam, HeadMind Partners et ChapsVision sont candidats à la reprise.
Risk&Co, en redressement depuis fin août, pourrait bien être démantelé. Selon les Echos et la Lettre A, plusieurs entreprises sont sur les rangs pour s’emparer des activités en cybersécurité de ce groupe spécialisé dans la sûreté et l’intelligence économique. Si sa branche cyber ne pèse que quelques millions d’euros, ce sont surtout les contrats existants avec les services de l’Etat ou des grands comptes qui intéressent les potentiels repreneurs.
En tête desquels on retrouve Orange CyberDefense. Hasard du calendrier, la filiale de l’opérateur historique a récemment débauché le N°2 de la DGSE le général de corps d'armée Olivier Bonnet de Paillerets. Pour mémoire, Risk&Co a été fondé et longtemps dirigé par un ancien du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Bruno Delamotte.
Découpage
Depuis quelques années, l’Entreprise de Services de Sûreté et de Défense (ESSD) est en proie aux difficultés financières. Elle a été contrainte il y a plusieurs années de se séparer de certaines activités et avait finalement été reprise par LGT Capital Partners en 2019. A l’époque, le fonds avait d’ailleurs damé le pion à Amarante, une autre ESSD, fondée quant à elle par deux anciens de la DGSE.
Malgré le soutien de LGT, Risk&Co a été placé le 30 août 2023 en redressement judiciaire par le tribunal de Nanterre. Et Amarante est de retour : la société serait intéressée par les activités internationales et sûreté de son concurrent. Quant à la cybersécurité, outre OCD, Foliateam, HeadMind Partners et ChapsVision font partie des prétendants.