Le vénérable conglomérat nippon veut se vendre depuis quelques temps déjà et maintient le secret autour de la tenue d’éventuelles discussions. Mais la presse s’en mêle et les rumeurs vont bon train, obligeant la direction de Toshiba remettre les points sur les i dans une lettre ouverte.
Depuis 2016, Toshiba a lâché du lest. Entre un scandale comptable retentissant et l’échec de ses projets dans le secteur de l’énergie aux Etats-Unis, l’entreprise japonaise a été contrainte de céder plusieurs de ses activités, ses mémoires NAND au fonds Bain Capital ou encore ses PC à Sharp. Mais ces cessions d’actifs ne suffisaient pas.
Les investisseurs de Toshiba ont alors poussé le vieux conglomérat à se vendre en totalité. En juillet dernier, l’entreprise annonçait une « shortlist » de repreneurs potentiels. Il ne donnait aucun nom, préservant le secret qui entoure les négociations. Mais la presse spécialisée n’a pas manqué, à grands renforts de suppositions et de fuites, de citer quelques repreneurs possibles, dont Bain Capital, JIP ou encore CVC.
Transparence
Plus récemment, quelques médias se sont faits écho de bruits de couloir, de sources proches du dossier mais décidément anonymes, pour annoncer que c’est Japan Industrial Partners qui remporterait la mise, pour un malheureux chèque de 15 à 20 milliards de dollars. Ce qui a incité la direction du groupe à sortir de son silence, malgré la promesse de ne plus évoquer la question entre le 30 septembre et la date de conclusion d’un accord.
Mais l’heure est grave ! « Alors que nous approchons de la fin de l'année civile, nous aimerions faire un bref rapport sur l'état actuel du Processus » indique l’entreprise. « Au cours des derniers mois, l'équipe de direction s'est engagée de manière équitable et active avec tous les partenaires potentiels, consacrant beaucoup de temps et de ressources à la divulgation d'informations complètes concernant les activités de la société, y compris les questions financières, juridiques, fiscales, réglementaires et autres ».
Nos confrères et consœurs ne s’y trompaient donc pas, un accord approcherait. Et Toshiba de confirmer à demi-mots prévoir « de recevoir des propositions contraignantes et de bonne foi » et se préparer à « arriver à une conclusion le plus tôt possible après les négociations ». Pour autant, pas question pour la société de s’exprimer plus en avant sur le sujet. Il faudra donc attendre un accord définitif pour que Toshiba se décide à confirmer si vente il y a ou non.