Après « examen attentif », le conseil d’administration d’Atos n’a pas donné suite à l’offre de rachat d’Edivian par Onepoint, et le fonds d’investissement anglo-saxon ICG. En réalité, Atos a d’autres projets.
Atos a confirmé avoir reçu reçu une lettre d’intention non-sollicitée de la part de Onepoint et du fonds d’investissements anglo-saxon ICG, pour l’acquisition du périmètre « Edivian », sa branche logiciel de gestion des identités et des accès.
« Atos confirme avoir reçu mardi une lettre d’intention non-sollicitée émanant de Onepoint, associée au fonds d’investissement anglo-saxon ICG portant sur une acquisition potentielle du périmètre 'Evidian' pour une valeur d’entreprise de 4,2 milliards d'euros », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Nouveau projet stratégique
Mais le français a annoncé jeudi 29 septembre, que son conseil d’administration ne donnerait pas suite à cette offre de rachat. « Après examen attentif de cette marque d’intérêt préliminaire et non engageante, (...) le conseil d’administration (...) a constaté à l’unanimité que celle-ci n’est pas dans l’intérêt de la société et de ses parties prenantes », poursuit le communiqué.
Cette décision n’est pas vraiment une surprise puisqu’Atos a annoncé un nouveau projet stratégique le 14 juin dernier. Le français prévoit de scinder le groupe en deux entités afin de regrouper ses actifs les plus lucratifs, dans lequel Edivian a une partition à jouer. En effet, l’une des entités, aura à sa tête Evidian, ou SpinCo, qui prendra à sa charge les branches transformation numérique, big data et cybersécurité.
Rodolphe Belmer, directeur général d’Atos a expliqué la démarche ainsi : « cette nouvelle voie que prendrait potentiellement Atos aurait pour objectif d’optimiser notre performance dans les deux marchés distincts sur lesquels le Groupe est positionné ». Car ceux-ci sont marqués par « des dynamiques fondamentalement différentes : d’une part le marché lié aux infrastructures, requérant d’importants actifs, d’autre part le marché des applications digitales et de la sécurité ». Et SpinCo se porterait plutôt bien, avec un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros, en croissance organique de +5 %, et une marge opérationnelle de 7,8 %. Pourquoi vendre ?