C’est devenu un marronnier : Citrix serait en discussions avec des banques afin de trouver un repreneur. Des manœuvres consécutives à la chute du titre en bourse depuis le début de l’année et à une nouvelle prise de participation au capital de Citrix du fond Elliott.
Citrix a pris une claque en bourse depuis le début de l’année. La valeur du titre a dégringolé de 16% sur un an. En juillet, l’entreprise de Fort Lauderdale a publié des résultats en-deçà des prévisions, avec des revenus en hausse de 2% au second trimestre, qui ne suffisent pas à éponger le recul de 10% encaissé au trimestre précédent.
La cause de ces mésaventures financières n’est pas à aller chercher bien loin : les licences et produits de Citrix sont en perte de vitesse : leurs revenus diminuent continuellement depuis l’an dernier et le fossé se creusent. Pire encore, l’activité la plus rémunératrice de l’entreprise, le Support et les Services, suit la même tendance, -11% sur un an. Elle ne rapporte plus que 379 millions de dollars à Cisco, contre 426 millions un an plus tôt.
Heureusement, les abonnements, notamment SaaS, limitent les dégâts : il représente 374 millions de dollars de recettes pour l’éditeur, en hausse de 54% sur un an. Dans son communiqué financier de juillet, le spécialiste de la virtualisation du poste de travail insiste d’ailleurs sur son virage vers le modèle par abonnement. Mais il semble que certains préfèreraient que Citrix accélère la cadence.
Jamais deux sans trois
Selon Bloomberg, Elliott Management a récemment monté sa participation au capital de Citrix à un milliard de dollars, soit environ 10% de son capital. Le très actif fonds d’investissement ferait pression sur la direction de Citrix pour qu’elle redresse la barre et revienne dans le vert en bourse. Or l’éditeur a déjà eu maille à partir avec Elliott. En 2015, le fonds obtenait le départ du CEO de l’époque et plaçait l’un des siens au conseil d’administration de la société. Et déjà, à l’époque, Citrix en appelait à ses partenaires bancaires afin d’examiner diverses options, vente incluse.
En 2017, Citrix retournait auprès des banques afin d’examiner la possibilité de trouver un repreneur. Les discussions auraient été menées avec Thoma Bravo, Bain Capital ou encore Microsoft, mais avaient échoué, les repreneurs potentiels estimant que Citrix surévaluait sa valorisation. Et voici l’éditeur, quatre ans plus tard, au même point, à discuter avec des banques d’un éventuel rachat, toujours selon les informations de Bloomberg.