L’ancien de chez Intel et PDG de VMware remplacera Bob Swan le 15 février et tentera de redresser une entreprise ayant progressivement perdu son influence sur le marché face à ses compétiteurs.
Intel a décidé de laisser les commandes de son navire à l’un de ses anciens employés pour tenter de retrouver compétitivité et influence en bernes au cours des dernières années.
Pat Gelsinger a été nommé nouveau PDG d’Intel, a annoncé l’entreprise de semi-conducteurs mercredi, rapportent plusieurs médias américains. L’ancien vice-président et manager général d’Intel entre 1979 et 2009 et président de VMware prendra ses fonctions le 15 février en remplacement de Bob Swan.
« Revenir en tant que PDG dans un période aussi critique sur le plan de l’innovation – avec l’accélération et la massification de la digitalisation – sera le plus grand honneur de ma carrière », a écrit Pat Gelsinger dans un message de remerciements publié sur le site d’Intel.
Rassurer Third Point
Ses objectifs principaux consisteront à rendre Intel à nouveau attractif auprès de ses fournisseurs, d’y insuffler une nouvelle dynamique, de stopper la saignée d’ingénieurs partis à la concurrence et, de facto, de satisfaire ses actionnaires.
La décision intervient en effet quelques semaines après que le fonds d’investissement Third Point l’a enjoint à « explorer des stratégies alternatives » selon une lettre interne à l’entreprise, citée par Reuters. « La perte de la place de leader mondial du marché ainsi que d’autres erreurs ayant permis à d’autres concurrents de se tourner vers les semi-conducteurs de TSMC ou Samsung et gagner des parts de marché sur celles d’Intel », avertissait-elle.
Intel a vu sa capitalisation boursière baisser, au point d’être évaluée 100 milliards de dollars de moins que Nvidia, a perdu Apple comme fournisseur de processeurs pour Macs, est passé derrière des concurrents comme TSMC ou Samsung sur le marché des semi-conducteurs et envisagé délocaliser la production de certains de ses composants, listait le Wall Street Journal.