Le géant des télécoms chinois a déposé une plainte contre deux administrations américaines. Il entend protester contre la décision de l’administration Trump de l’avoir placé sur liste noire.
Le changement récent de l’administration fédérale américaine n’a pas calmé les agacements de Xiaomi face à la guerre qu’a livrée la précédente administration de Donald Trump contre plusieurs entreprises chinoises. Et l’un des géants de l’électronique chinois n’entend pas se laisser faire.
Xiaomi a déposé une plainte contre les départements de Défense et du Trésor américains, a appris Bloomberg, à la suite de la décision de l’administration Trump de la placer sur une liste noire l’interdisant de commercer avec toute entreprise américaine en janvier dernier.
« Xiaomi risque des dommages imminents, sévères et irréparables si le maintien sur cette liste noire restait effectif et prenait effet », a déclaré l’entreprise dans son dépôt de plainte, cité par Bloomberg, qualifiant cette sanction d’« inconstitutionnelle ».
Une date effective le 15 mars
Donald Trump avait fait de la guerre économique contre la Chine une priorité de son mandat en s’attaquant à des entreprises comme Huawei ou encore SMIC, un fabricant de semi-conducteurs. Il les accusait d'être contrôlées par l’armée chinoise. Xiaomi a rejeté ces accusations dans son dépôt de plainte, précise Bloomberg.
Donald Trump avait ajouté 60 entreprises chinoises mi-décembre, portant le nombre total d’entreprises concernées à 275.
Si ces décisions venaient à prendre effet, dès le 15 mars 2021, des actionnaires comme BlackRock ou Qualcomm devront liquider leurs parts dans l’entreprise. De quoi porter un sérieux coup à la santé économique de Xiaomi.