Le tribunal de commerce de Paris a tranché : c’est finalement Octave Klaba qui reprend Blade. Le fondateur d’OVH était en lice avec un autre projet de rachat d’un groupe de salariés de la startup française soutenu par Xavier Niel.
En mars dernier, Blade était placé en redressement judiciaire. La startup française, pressentie pour devenir une licorne, a levé depuis sa création une centaine de millions d’euros. Et n’a jamais trouvé de modèle rentable. Ce n’est pas faute d’utilisateurs, à en croire ses salariés : l’entreprise recensait fin 2020 près de 100 000 utilisateurs.
Mais la forte croissance de sa base d’utilisateurs contraignait la jeune pousse à toujours plus de dépenses d’infrastructures, sans que jamais les revenus de ses abonnements ne permettent de revenir à l’équilibre.
Et ainsi de suite jusqu’à la faillite et au redressement judiciaire. Ils étaient deux candidats à la reprise : Octave Klaba, le fondateur d’OVH, par le biais de son fonds Jezby, et un groupe de six salariés de Blade soutenu par Xavier Niel. Le 14 avril, les deux offres concurrentes se sont retrouvées devant le tribunal du commerce et se sont livrées un match serré. Le verdict était attendu le 30 avril : il est donc tombé vendredi en faveur d’Octave Klaba.
Qu’adviendra-t-il d’OVH ?
Celui-ci se réjouit de la décision de justice dans un tweet. “Très heureux d’avoir été retenu par le Tribunal de Commerce de Paris pour le 1UP de @Shadow_France !” écrit le fondateur d’OVH. “L’ambition est simple : bâtir la meilleure offre du Cloud Gaming au Monde ! On a désormais tout dans 1 seule boite: équipe talentieuse, aucun souci de CAPEX, le marché mondial !”. S’il n’évoque que le Cloud Gaming, rappelons que Blade propose aussi un PC haut de gamme dans le cloud.
Reste désormais à savoir quels sont les plans exacts d’Octave Klaba pour Blade. On sait que Jezby a prévu d’injecter 35 millions d’euros dans la startup. Les deux offres étaient très proches, nous expliquait Yannis Weinbach, responsable de la stratégie produit de Blade et l’un des six salariés à s’être portés repreneurs de l’entreprise. A en croire l’avocat représentant Octave Klaba, l’offre de Jezby avait le soutien des créanciers et de Stéphane Héiot, l’un des co-fondateurs de Blade. Et “la constance” du fondateur d’OVH “dans son implication et son engagement” ont fait la différence face au juge.