Le patron de Free reproche à la députée d’Eure-et-Loir d’avoir travaillé chez France Télécom-Orange entre 1990 et 2001.
Les spéculations quant à la nomination du prochain directeur de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) n’en ont pas fini de faire parler.
Xavier Niel a jugé « aberrant pour la concurrence» l’éventualité d’une nomination de la députée d’Eure-et-Loir (Agir) Laure de la Raudière, lors d’une interview sur le plateau de BFM Business, lundi 4 janvier, répondant aux rumeurs selon lesquelles cette dernière serait la favorite d’Emmanuel Macron, selon Les Echos.
« Nommer à la tête d’une autorité indépendante quelqu’un qui a travaillé quinze ans chez Orange, cela me paraît assez surprenant », a justifié Xavier Niel en référence à son passé chez France Télécom-Orange ajoutant qu’il aurait préféré quelqu’un n’ayant pas travaillé dans le secteur.
Sur son compte LinkedIn, la députée indique n’avoir exercé que trois ans dans l’entreprise, entre 1997 et 2001, en qualité de directeur départemental Eure-et-Loir. Le Figaro rapporte qu’elle y a travaillé entre 1990 et 2001.
« La concurrence, elle marche en France car nous avons une autorité indépendante qui depuis 20 ans, a fait le boulot. Cela me paraîtrait incohérent d’avoir un gouvernement, un Président ou un Premier ministre qui prenne une décision qui soit celle-ci », a renchéri Xavier Niel.
Le nouveau directeur de l’Arcep remplacera Sébastien Soriano, nommé à la tête de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) le 16 décembre dernier.
La décision officielle de l’Elysée, est attendue pour les prochains jours, voire les prochaines heures.