Les communautés open source intéressent de plus en plus les DSI et pas uniquement pour aller vers l’Open Source : cette nouvelle organisation du travail des développeurs peut être transposée en entreprises ! C’est ce que l’on nomme l’Inner Sourcing.Le repository privé est la clé de voûte de l’architecture logicielle qui va sous-tendre l’initiative Inner Source de l’entreprise. Outre les solutions logicielles, tous les grands services de « repos » proposent des offres d’hébergement de projets privées pour les entreprises.
De Facebook à IBM en passant par Amazon, les Bell Labs, Samsung, Paypal et, tout dernièrement Microsoft, de plus en plus d’éditeurs de logiciels et services basculent vers l’Inner Sourcing, c’est-à-dire calquer l’organisation de leurs équipes internes de développement sur les pratiques des communautés open source. Mieux, ce mouvement touche désormais des entreprises plus traditionnelles comme Ericsson, Nokia, Philips Healthcare, ou même Thales, une entreprise dont on imagine mal voir le code source de ses armes publié sous licence open source.
Cette idée de transformer les développeurs d’une entreprise en une communauté open source interne n’a rien de très nouveau. Cette piste a été évoquée dès l’an 2000 par Tim O’Reilly. En mettant en place ce type d’organisation, les entreprises espèrent accélérer les cycles de développement par une amélioration de la collaboration entre développeurs, améliorer aussi la qualité du code produit, la qualité de la documentation du code, etc. Gaël Blondelle, vice-président en charge du développement de l’écosystème de la fondation Eclipse souligne : « L’Inner Source correspond bien au contexte où l’entreprise a de multiples silos de développement qui communiquent mal entre-eux. L’Inner Sourcing permet de mieux faire collaborer ces silos et éviter de voir le même code redéveloppé en plusieurs endroits. »
Difficile d’évoquer l’Inner Source en entreprise sans parler de chaîne d’intégration continue. Il s’agit d’un prérequis pour se lancer dans une telle stratégie.